Hélicoptères : pour la Pologne, c'est Airbus qui a fait capoter le contrat<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Hélicoptères : pour la Pologne, c'est Airbus qui a fait capoter le contrat
©Reuters

Excuses

La Pologne a renoncé à un contrat de plus de 3 milliards d'euros portant sur l'achat de 50 hélicoptères militaires Caracal construits par Airbus.

C'est un camouflet commercial et économique pour la France et pour le groupe Airbus. Mercredi, la Pologne a annoncé qu'elle renonçait à signer un contrat de plus de 3 milliards d'euros portant sur l'achat de 50 hélicoptères militaires Caracal construits par Airbus Helicopters. Le ministre du Développement polonais avait alors expliqué que les contreparties locales (les "offset") accordées par Airbus Helicopters "ne répondaient pas aux intérêts économiques et sécuritaires de la Pologne".

Ce samedi, le ministre polonais de la Défense est revenu sur cet abandon et a estimé que l'arrêt des négociations était dû à l'industriel. "Lors de la dernière étape (des négociations liées aux contreparties, ndlr), Airbus Helicopters n'a pas présenté de proposition satisfaisante. Il n'a pas répondu à la position polonaise et c'est pour cela que les négociations, le contrat ont dû être arrêtés. Je voudrais que se soit complètement clair, ce n'est pas la partie polonaise qui a rompu ces négociations", a expliqué Antoni Macierewicz lors d'une conférence de presse.

"J'ai pris connaissance avec regret de la position d'Airbus Helicopters qui (...) n'a pas satisfait les propositions polonaise, liées à l'offset", a expliqué le ministre polonais. Un argument rejeté par la France, qui assure qu'Airbus Helicopters est allé "extrêmement loin dans son offre", avec des contreparties locales équivalentes à 100% du montant du contrat, ce qui est "du jamais vu" dans ce type de négociations.

Le ministre de la Défense a réitéré le souhait que la Pologne achète "le plus rapidement possible" de nouveaux hélicoptères multirôles.  "L'affaire est urgente" et la nouvelle procédure d'acquisition "sera ouverte à tous les constructeurs", a-t-il souligné. 

Pour rappel, le gouvernement polonais a, dès son arrivé au pouvoir en novembre 2015, critiqué le choix d'Airbus par le gouvernement précédent. En effet, les deux concurrents d'Airbus, l'américain Lockheed Martin et l'italien AgustaWestland, disposent d'usines en Pologne.

Lu sur Capital

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !