Bachar al-Assad se dit prêt à parler avec l’opposition

La visite du ministre russe des affaires étrangères Serguei Lavrov ce mardi à Damas était attendue, notamment après le nouveau veto opposé par Moscou et Pékin au Conseil de sécurité. Peut-être va-t-elle déboucher sur des résultats, puisque le président syrien a accepté de discuter avec l’opposition syrienne, et de suivre la feuille de route des observateurs de la Ligue arabe.

C’est la Russie qui se chargera de coordonner les discussions entre Assad et l’opposition. Le Conseil national syrien (CNS) a répondu qu’il ne s’opposait pas à l’offre de médiation de Moscou, "compte détenu des bonnes relations la Syrie et la Russie" et du fait que "la Syrie a besoin de toutes les aides possibles", selon George Sabra, un membre du CNS.  Il a néanmoins ajouté que le veto de la Russie à l’ONU pourrait  entraver son rôle de médiateur.

Selon Serguei Lavrov, Damas se dit en outre prêt à laisser revenir les observateurs de la Ligue arabe, après que ceux-ci ont quitté le pays fin janvier, jugeant que les autorités ne leur permettaient pas de mener leur mission d’observation à bien.  Le chef de la diplomatie russe a affirmé que Damas était "intéressée" par l’idée de voir revenir les observateurs "en plus grand nombre", et que ceux-ci seraient autorisés à se rendre dans des recoins hostiles du pays.  

Bachar al-Assad s'est dit à plusieurs reprises prêt à parler avec l'opposition, mais les différentes tentatives ont échoué. Rien n'assure que ces discussions aboutiront, d'autant que le régime de Damas n'a pas pris d'engagement sur l'arrêt des violences.