2017 : comment le PS veut ostraciser Emmanuel Macron

Un colloque, le "sommet des réformistes européens", organisé par de nombreux think tanks orientés au centre, veut réunir de nombreuses personnalités européennes à Lyon ce samedi 24 septembre. Problème, rapporte Le Monde : de plus en plus de socialistes français se décommandent. Pourquoi ? Emmanuel Macron va donner le discours de fermeture. Et être vu avec lui pourrait faire office de soutien. Pierre Moscovici, Anne Hidalgo, et le think tank Terra nova, se sont retirés. Si les organisateurs de l'événement nient le faire pour soutenir Emmanuel Macron, le parrain du colloque n'est autre que Gérard Collomb, maire de Lyon, et un des soutiens les plus assumés de l'ancien ministre de l'Économie. 

Gérard Collomb affirme que l'entourage du président fait pression sur les invités du colloque pour les dissuader de venir, ce qui est nié par l'Élysée. 

"Il est évident qu'aujourd'hui, chaque socialiste a compris que s'afficher aux côtés de Macron peut faire sens. Quand il était ministre, on pouvait se montrer avec lui sans arrière-pensée. Depuis qu'il s'est mis dans une compétition avec Hollande et avec le PS, le cadre a changé", explique un cadre du PS anonyme. 

En parallèle, Jean-Christophe Cambadélis a envoyé un SMS à des cadres du PS pour rappeler que la double appartenance au PS et à En Marche !, le mouvement d'Emmanuel Macron "n'est pas possible. Tous ceux qui la pratiqueraient seront placés devant un choix." 

Macron ou PS, il faut choisir. La stratégie de le laisser seul et ainsi couper l'oxygène à sa candidature naissante est évidente, et la mécanique pour faire pression sur les cadres et élus qui voudraient maintenir une équivoque est donc bel et bien lancée.