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Inde : le gouvernement veut restreindre la GPA
©Capture d'écran

Décisions drastiques

Le gouvernement indien a approuvé un projet de loi restreignant les services de gestation par autrui (GPA), en l'interdisant notamment aux étrangers.

Le mercredi 24 août, la ministre indienne des Affaires étrangères Sushma Swaraj a déclaré que seuls les couples indiens mariés pourraient avoir recours à la GPA.

"C'est un projet de loi très large visant à interdire complètement la pratique commerciale de la GPA", a-t-elle dit aux journalistes après une réunion du gouvernement.

"Les couples sans enfants, qui ne peuvent en avoir pour des raisons médicales, peuvent demander de l'aide à un parent proche, dans le cadre de la GPA altruiste", c'est-à-dire sans contrepartie financière pour la mère porteuse, a-t-elle souligné.

Sushma Swaraj a aussi indiqué que le projet de loi porterait également sur le sort et le bien-être de l'enfant, compte tenu du nombre de cas de bébés handicapés qui ont finalement été rejetés par les parents.

Elle a précisé que l'interdiction sera effective dix mois après le vote de la loi, pour permettre aux contrats déjà signés entre couples et mères porteuses d’aller à leur terme.

Selon elle, si le Parlement vote le texte, les couples étrangers, les célibataires et les couples homosexuels ne pourront plus avoir recours en Inde à la GPA.

Une des destinations plébiscitées pour la GPA

En 2002, l'Inde a légalisé le commerce des mères porteuses rémunérées. Des milliers de couples, y compris étrangers, en ont profité pour avoir des enfants. Ainsi, avec des prix bas, des médecins très qualifiés et un important vivier de mères porteuses potentielles, l'Inde est devenue une des destinations plébiscitées pour la GPA. En effet, selon le gouvernement, 2 000 couples ont chaque année recours à des mères porteuses en Inde.

Cependant, certains politiques indiens pensent que la GPA, mal régulé, n'est autre qu'une forme d'exploitation de la pauvreté de certaines femmes. En octobre, le gouvernement indien avait donc fait part de son intention de l'interdire aux étrangers.

Un projet critiqué 

Cependant, ce projet gouvernemental a été fortement critiqué par les propriétaires de cliniques spécialisées.

"Davantage de régulations sont nécessaires pour s'assurer qu'aucune femme n'est obligée d'être une mère porteuse. Mais une interdiction pure et simple est illogique", a protesté auprès de l'AFP Archana Dhawan Bajaj, consultante à la clinique Nurture de New Delhi.

De peur de perdre un revenu conséquent, des mères porteuses avaient aussi manifesté contre ce projet d'interdiction. En Inde, une grossesse est généralement rémunérée 5 000 dollars, quand la clinique facture les couples entre 20 000 et 30 000 dollars.

Lu sur La Dépêche

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