Urgence humanitaire
Deux nouveaux camps pour réfugiés ouvriront à la rentrée à Paris
Le premier se situera dans le nord de Paris, du côté de la gare du Nord, et "sera dédié à l'accueil des hommes seuls". Le second sera localisé dans le sud-est de la capitale et accueillera les familles.
En mai, Anne Hidalgo avait annoncé l'ouverture d'une structure d'accueil pour migrants, conforme aux normes internationales du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Son inauguration aura lieu à la rentrée. La maire de Paris fera une annonce début septembre. La mise en service de ce camps interviendra avant la fin du mois, après le prochain conseil de Paris fixé le 25 septembre prochain, indique la mairie. En réalité, ce n'est pas un camp mais deux structures qui seront mises en place dans quelques jours.
"La situation des migrants qui convergent chaque jour vers la capitale n'était plus tenable", explique Dominique Versini, adjointe au maire, en charge de la solidarité et de la lutte contre les exclusions. "Les lieux d'accueil que nous allons créer permettront de proposer aux migrants primo-arrivants un hébergement et des soins pendant quelques jours, leur évitant ainsi de dormir à la rue, le temps d'être orientés vers les dispositifs les plus adaptés à leur situation", confie l'ancienne ministre du gouvernement Raffarin (de 2002 à 2004) par ailleurs, ancienne défenseur des enfants.
Des camps mieux adaptés à un grand flux de réfugiés
La Ville de Paris affirme avoir mis à l'abri près de 10 000 personnes depuis juin 2015. Si un grand nombre de personnes sont reconduites aux frontières, le nombre de demandeurs d'asile a augmenté de près de 18 % depuis deux ans. En juillet, l'État s'est engagé aux côtés de la ville à financer ces "sites de premier accueil" dimensionnés pour accueillir entre 200 et 700 personnes, selon les besoins.
Le dispositif s'inspirera du campement qui a été ouvert à Grande-Synthe (Nord), mais aussi de structures humanitaires créées en Allemagne "où le phénomène migratoire est bien plus important qu'à Paris", souligne Mme Versini qui y a effectué une visite pendant l'été. Ces campements seront ainsi dotés d'un guichet administratif permettant le recensement et l'identification des réfugiés, d'un espace médical et d'un centre d'hébergement "temporaire" de ces populations dans des conditions d'hygiène satisfaisantes.
La crainte des riverains
La question des réfugiés est très délicate. Selon Dominique Versini, l'exécutif municipal a opté pour la création de deux campements "afin de répondre aux besoins de deux catégories de population différentes", mais aussi pour ne pas "créer de point d'abcès" unique. L'un des camps se situera dans le nord de Paris, du côté de la gare du Nord, non loin du boulevard de la Chapelle "où convergent déjà des dizaines de migrants chaque semaine", note Dominique Versini. "Il sera dédié à l'accueil des hommes seuls", confie une source. L'autre sera localisé dans le sud-est de la capitale "pour ne pas accabler les habitants du 18e et 19e qui ont déjà beaucoup fait en matière d'accueil de migrants", glisse une source proche du dossier. Ce second site accueillera les femmes et les enfants isolés, mais aussi les familles.
Ces camps "modulables", constitués de tentes chauffées et d'algeco, pourront accueillir, dans un premier temps, 400 personnes (200 sur chaque site), mais pourront "monter en puissance" pour faire face à l'afflux de 700 individus. "Ces structures seront pérennes, mais susceptibles de déménager", indique le service de presse de la mairie. Sept sites ont été visités, entre juin et juillet par les équipes techniques de la Ville, afin d'identifier des terrains alternatifs.
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