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Christiane Taubira menace Manuel Valls de devenir "méchante"
©Reuters

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"Il y a eu en faveur de ma politique une dynamique collective, je ne vais pas laisser piétiner tout ça !" justifie-t-elle après les mises en causes du Premier ministre.

Il ne faut pas titiller Christiane Taubira. L'ancienne ministre de la Justice apprécie très modérément les critiques voilées du Premier ministre à son égard. Au début du mois d'août, l'ancienne garde des Sceaux avait piqué une colère sur Twitter lorsque Manuel Valls, en visite dans une prison de Nîmes, avait salué le volontarisme du gouvernement en la matière "surtout depuis que Jean-Jacques Urvoas est garde des Sceaux".

Et l'ancienne garde des Sceaux semble avoir la rancune tenace, comme en témoigne des informations du Canard Enchaîné à paraître ce mercredi.

"J'ai été archicorrecte. Mais il ne faut pas me chercher. Et quand Valls et Urvoas proposent un plan pour les prisons à la rentrée, j'ai bien envie de leur renvoyer leurs contradictions à la figure", lance Christiane Taubira. Elle pointe alors les contradictions de ses anciens collègues. Elle assure avoir dû "se battre" pour obtenir le milliard d'euros de crédits nécessaires, et accuse Manuel Valls d'avoir demandé le retardement de l'ouverture des chantiers "de trois ou quatre mois", afin d'accorder un peu de "respiration" au budget de l'État.

Enfin, l'ancienne égérie du mariage pour tous n'a pas hésité à mettre en garde le chef du gouvernement et le ministre de la Justice. "Il ne faut pas que ces deux-là jouent à me faire la guerre ! Il y a eu en faveur de ma politique une dynamique collective, je ne vais pas laisser piétiner tout ça ! Je peux devenir méchante". Ajoutant :"Je vais m'engager dans la campagne, mais comment, je ne le sais pas encore. Je suis très sollicitée par des milieux divers, mais je ne ferai rien en catimini".

L'ancienne garde des Sceaux est notamment invitée à participer à l’université d’été des frondeurs à La Rochelle, les 10 et 11 septembre.

Lu sur Le Figaro

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