François Hollande : l'heure de la réconciliation avec le pape François <!-- --> | Atlantico.fr
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La dernière rencontre entre le président français et le pape François remonte au 24 janvier 2014
La dernière rencontre entre le président français et le pape François remonte au 24 janvier 2014
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Le fils prodigue

Ce mercredi 17 août, François Hollande sera reçu par le pape François pour une audience privée à Rome. Après des mois de tensions diplomatiques entre Paris et le Saint-Siège, cet entretien constitue un acte de réconciliation face au défi posé par le terrorisme islamiste.

Ce mercredi 17 août, le président de la République sera reçu par le pape François au Vatican. Comme l'a précisé l'Élysée, cette rencontre hors caméra fait "suite aux événements qui ont eu lieu en France à Saint-Étienne-du-Rouvray", où le prêtre catholique Jacques Hamel a été égorgé le 26 juillet dernier lors d'une attaque revendiquée par l'organisation djihadiste État islamique. Une tragédie qui a particulièrement traumatisé les catholiques de France mais qui a aussi contribué à réchauffer les relations, un temps glaciales, entre la France et le Saint-Siège.

"Lorsqu'un prêtre est attaqué, c’est toute la France qui est meurtrie", a déclaré François Hollande lors de son allocution télévisée.  Il a lui-même donné le ton en liant la liberté de conscience et donc de religion à la nation comme à la République. Le jour de l'attentat, le président français avait appelé le pape argentin pour lui exprimer "le chagrin du peuple français" et l'assurer que "tout sera fait" pour protéger "nos" églises.

Le refus d'assimiler islam et le terrorisme

Depuis, les principaux représentants du gouvernement multiplient les marques d'attention à l'égard des catholiques. En effet, François Hollande s'est rendu à Notre-Dame de Paris pour assister à la messe solennelle en hommage au père Hamel et Bernard Cazeneuve a fait le déplacement à Lourdes pour l'Assomption.

De plus, l'exécutif tient à démontrer que, contrairement à une partie de la droite et de l'extrême droite, il partage la ligne humaniste du pape François s'agissant du refus d'assimiler islam et terrorisme. "Si je dois parler de violences islamiques, je dois aussi parler de violences chrétiennes. Dans presque toutes les religions, il y a toujours un petit groupe de fondamentalistes. Nous en avons nous aussi", a déclaré le pape François, qui n'est pas tendre non plus avec ceux qui exploitent à des fins politiques "les racines chrétiennes de l'Europe". Ce "discours extrêmement responsable" a été relayé par les prêtres catholiques et salué depuis Lourdes par Bernard Cazeneuve. "En s'attaquant à un prêtre, à l'Église catholique, on voit bien quel est l'objectif: jeter les Français les uns contre les autres, s'attaquer à une religion pour provoquer une guerre de religions", a mis en garde le premier ministre Manuel Valls.

L'heure de la réconciliation a sonné

Depuis le débat tendu sur le mariage pour tous, auquel l'Église catholique s'est farouchement opposée, et le refus du Vatican d'adouber l'ambassadeur français Laurent Stefanini en raison de son homosexualité, les relation entre le Saint-Siège est la France sont froides.  

François Hollande, qui veut s'ériger en "bouclier" de la démocratie et de l'État de droit face à la tentation ultra-sécuritaire de l'opposition, sait qu'il aura besoin d'élargir son socle aux électeurs modérés s'il veut éviter l'humiliation d'une défaite dès le premier tour. C'est pourquoi la réconciliation avec le Vatican et le pape François, réputé pour ses positions progressistes, pourrait l'aider à "courtiser" les catholiques avant la présidentielle. 

>>> A lire aussi : Visite au Vatican : quand François Hollande tombe dans le marketing électoral

Lu sur Le Huffington Post

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