La Norvège réfléchit à saboter une solution facile pour le Brexit

L'équation Brexit est : comment permettre au Royaume-Uni de quitter l'Union europénne tout en gardant un accès au Marché commun ? Une idée serait de rejoindre l'Association européenne de libre-échange, une zone de libre-échange de pays qui font pays du Marché commun sans faire partie de l'Union européenne, en l'occurence l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. En tant qu'organisation régie par un traité international, il faudrait l'unanimité des membres pour permettre au Royaume-Uni d'y entrer. 

Or, la Norvège n'est pas emballée par l'idée. "Il n'est pas certain qu'il serait une bonne idée de laisser un grand pays rentrer dans cette organisation", a déclaré Vik Aspaker, ministre des Affaires européennes de Norvège, au quotidien norvégien Aftenposten. "Cela changerait l'équilibre [au sein de l'organisation], ce qui n'est pas forcément dans l'intérêt de la Norvège." Si le Royaume-Uni rejoint la zone, la Norvège devra renégocier de nombreus traités commerciaux. 

De nombreuses possibilités sont envisagées pour le Brexit, comme l'Association européenne de libre-échange, ou encore l'Espace économique européen. Theresa May voudrait une de ces solutions. Mais certains partisans du Brexit, notamment Nigel Farage, préféreraient que la Grande-Bretagne négocie un accord bilatéral sur-mesure avec l'Union européenne, donnant au Royaume-Uni ce qu'il recherche, c'est-à-dire un accès libre au marché européen pour les biens et les services, mais sans libre circulation des personnes ; un accord qui pourrait également être dans l'intérêt de l'Union européenne.