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Turquie : Erdogan condamne l'attitude du monde occidental et menace l'UE de stopper l'accord prévu sur les migrants
©REUTERS/Umit Bektas

Au vitriol

Dans un entretien au Monde, le président turc a également évoqué le rétablissement de la peine de mort dans son pays.

Erdogan sort les griffes. Engagé dans des purges massives après la tentative de coup d'Etat le 15 juillet dernier, le président turc a envoyé une volée de bois vert aux occidentaux et notamment à l'Union européenne, à l'occasion d'un entretien accordé au journal Le Monde."Le monde occidental a été en contradiction avec les valeurs qu’il défend. Il doit être solidaire de la Turquie, qui s’est approprié ses valeurs démocratiques. Malheureusement, il a préféré laisser les Turcs seuls. Les Occidentaux ne devraient pas se soucier du nombre de personnes arrêtées ou limogées".

Passablement agacé, le dirigeant menace Bruxelles de ne plus accueillir de migrants si l'UE n'accélère pas sur le dossier des visas. La Commission européenne a proposé en mai d'exempter de visas les Turcs voyageant dans l'espace Schengen, sous certaines conditions, dans le cadre de l'accord scellé le 18 mars entre l'UE et la Turquie sur la gestion de la crise migratoire.

Mais selon le président turc,"l’Union européenne ne se comporte pas de façon sincère avec la Turquie. Nous accueillons actuellement 3 millions de réfugiés alors que la seule préoccupation de l’UE est qu’ils n’arrivent pas sur son territoire", lance-t-il "On nous a proposé d’accepter les réadmissions [de migrants venant de Turquie] en échange d’une exemption de visa pour les citoyens turcs. L’accord de réadmission et l’exemption de visa devaient entrer en vigueur simultanément le 1er juin. Nous sommes aujourd’hui en août et il n’y a toujours pas d’exemption de visa. Si nos demandes ne sont pas satisfaites, les réadmissions ne seront plus possibles."

Interrogé sur la peine de mort, un autre point de friction avec les Européens, il affirme : "Je pense que si une personne a été tuée, seule sa famille peut décider du sort des coupables. Si sa famille décide d’amnistier, elle peut le faire ; mais nous, en tant qu’Etat, nous ne le pouvons pas. Bien sûr le pouvoir judiciaire le peut, mais si des millions de personnes dans tout le pays demandent la peine de mort, cette requête sera prise en considération par le Parlement, qui décidera s’il faut la réinstaurer."

Lu sur Le Monde

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