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L'Iran exécute un physicien nucléaire accusé d'espionnage
©Reuters

Agent double

Les relations sont peut-être meilleures aujourd'hui entre les Etats-Unis et l'Iran. Mais la guerre froide entre eux a laissé place à une guerre tiède, faite d'affaire dans le genre de celle du physicien iranien Shahram Amiri.

C'est la fin d'une affaire d'espionnage longue de plusieurs années. En 2009, Shahram Amiri, physicien nucléaire iranien était parti en pèlerinage à la Mecque. Sur place, il avait disparu. On pense qu'il aurait profité de l'occasion pour quitter son pays - faire défection en somme. Une affaire retentissante pour un homme impliqué dans le programme nucléaire iranien. Pendant deux ans, plus aucune trace de lui. On le retrouve pourtant en 2010 aux Etats-Unis, se réfugiant à l'ambassade du Pakistan pour demander à retourner dans son pays.

Ayant selon certains collaboré pendant toutes ces années avec les services américains, Amiri retourne donc en Iran. Dans un premier temps, on ne lui reproche pas sa défection, ce qui fait dire aux services secrets israéliens qu'Amiri était un agent double fidèle à Téhéran. Sa mission aurait alors consisté à convaincre les Etats-Unis de l'avancement très limité du programme nucléaire iranien.

La thèse officielle iranienne est différente. Pour le porte-parole du ministère de la Justice iranienne, le physicien a été utilisé à son insu. Il aurait divulgué sans le savoir les informations que l'Iran, selon le représentant iranien : "Les Etats-Unis ont été dupés dans ce dossier par notre système de renseignements". C'est un traître, mais un traître utile, en somme.

Cette exécution soudaine, advenue le 3 août 2016, met fin à ce feuilleton. L'accord de juillet 2015 sur le nucléaire avait apparemment mit fin au conflit américano-iranien sur le nucléaire… 

Lu dans l'Est Républicain

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