UE - Turquie : pour Juncker, fermer la porte à la Turquie serait "une grave erreur"

Si les relations entre l'Union européenne et la Turquie restent relativement fraîches, pas question pour Jean-Claude Juncker de rompre les négociations d'adhésion entamées avec Ankara. Selon le président de la Commission européenne, cela constituerait même une "grave erreur de politique étrangère". 

Ces propos sont une réponse à l'intervention du chancelier autrichien Christian Kern, qui a appelé à rompre les pourparlers avec le pays dirigé par Erdogan : "Nous devons faire face à la réalité : les négociations d'adhésion ne sont plus que de la fiction les normes démocratiques turques sont loin d'être suffisantes pour justifier son adhésion" avait-il affirmé.

Interviewé par une télévision allemande, Jean-Claude Juncker a répliqué : "En ce moment, si l'on donnait l'impression à la Turquie que, quelle que soit la situation, l'Union européenne n'est pas prête à accepter en son sein la Turquie, ce serait selon moi une grave erreur de politique étrangère", a-t-il dit à la chaîne ARD, dans un entretien qui doit être diffusé dimanche et dont des extraits ont été publiés dès jeudi.

Le Luxembourgeois a cependant estimé que la Turquie était très loin de pouvoir prétendre à l'intégration européenne, notamment après la répression engagée à la suite du putsch raté de juillet dernier. "La Turquie dans son état actuel ne peut pas devenir membre de l'Union européenne, en particulier si elle fait ce que certains réclament à savoir le rétablissement de la peine de mort. Cela aurait pour conséquence la rupture immédiate des négociations", a-t-il souligné.

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