Désaveux
"Je n'ai pas fait un diable" : la mère d'Abdel Malik Nabil Petitjean ne voulait pas croire à son implication
Abdel Malik Petitjean a été formellement identifié jeudi grâce à son ADN. Ce Français, âgé de 19 ans, avait été fiché pour radicalisation le 29 juin, après avoir tenté de rejoindre la Syrie via la Turquie. Son entourage n'arrive pas à croire à son implication à l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Abdel Malik Petitjean, Savoyard de 19 ans né dans les Vosges, a été formellement identifié par les enquêteurs chargés de faire la lumière sur l’attentat terroriste commis le mardi 26 juillet à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (Seine-Maritime). Sa carte d’identité avait été retrouvée au domicile du premier tueur, Adel Kermiche, un habitant de Saint-Etienne-du-Rouvray âgé de 19 ans.
Les menaces dans une vidéo
Avec Adel Kermiche, il a participé à l’assassinat du Père Jacques Hamel dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Le mardi 26 juillet, il a enregistré une vidéo dans laquelle il menace directement la France. La vidéo a été diffusée le jeudi 28 juillet dans la soirée par un organe de propagande du groupe Etat islamique, l’agence Amaq, selon le centre américain de surveillance de sites jihadistes SITE.
Dans cet enregistrement de 2 minutes 26 secondes, on le voit vêtu d’un polo rayé vert et blanc, parler apparemment seul à la caméra depuis l’intérieur d’un logement. Il profère des menaces en français, entrecoupé de phrases en arabe, à l’encontre de la France et s’adresse directement à François Hollande et à Manuel Valls. Mercredi, l’EI avait diffusé une première vidéo des deux tueurs, barbus, prêtant allégeance au chef du groupe djihadiste Abou Bakr al-Baghdadi.
"J'ai pas fait un diable"
Cependant, avant la confirmation de son implication, les proches d'Abdel Malik Nabil Petitjean ne voulaient pas y croire.
"C'est impossible", assène la mère d'Abdel Malik Nabil Petitjean. Interrogée par plusieurs médias avant que son fils soit formellement identifié comme le deuxième tueur de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, jeudi 28 juillet, mais alors que son nom était déjà entouré de forts soupçons, Yamina assure qu'elle "n'a pas fait un diable".
"Je connais mon gamin, il est gentil", dit-elle. "Il ne parlait jamais de Daech (…) On est positifs nous, on parle des trucs biens", assure-t-elle à BFMTV.
Toutefois, elle concède que son fils regardait parfois des vidéos en lien avec la Syrie sur Internet. "Ça peut arriver, tout le monde regarde des vidéos de la Syrie. Moi ça m’arrive", confie-t-elle au micro d'Europe 1. "En tout cas, mon gamin, je ne le sens pas capable de faire ces conneries à deux balles, il n’est pas du tout ce personnage-là, c’est pas possible."
Saint-Etienne-du-Rouvray : chez la mère du...par Europe1fr
Europe 1 a également interrogé Hakim, un ami qui accompagnait régulièrement Abdel Malik à la mosquée. "Il ne m’a jamais parlé de Daech, c’est quelque chose qui ne rentrait jamais dans son langage. Je connais cette personne, il n’aurait jamais fait ça. C’est quelqu’un qui a envie de travailler, qui veut évoluer dans sa vie. Il ne voulait pas tuer des gens, crier 'Allah Akbar' pour rien. Ce n’est pas lui, ça ne peut pas être lui", insiste-t-il. "Il s’intéressait au Coran mais n’a jamais tenu des propos insensés ou en lien avec Daech et le terrorisme", explique encore un ami au Dauphiné Libéré.
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