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Saint-Etienne-du-Rouvray : les réactions politiques de la matinée
©Capture RTL

Ripostes

Nicolas Sarkozy, Bernard Cazeneuve ou encore François Fillon se sont exprimés ce mercredi matin.

Nicolas Sarkozy (Le Monde) : "Ce nouveau drame montre à quel point nous devons changer de dimension dans notre riposte au terrorisme islamiste" estime l'ancien président de la République. "Toute la lumière devra être faite sur le parcours judiciaire de ces terroristes, sur les moyens de surveillance et sur l’appréciation de la dangerosité de ces individus. Le gouvernement devra répondre à la question : comment des individus fichés, dont l’un est sous contrôle judiciaire pour avoir essayé d’aller faire le djihad en Syrie, ont été laissés libres de commettre un tel attentat ?"

Bernard Cazeneuve (Europe 1) : le ministre de l'Intérieur a rappelé sa position sur l'évolution juridique concernant le terrorisme. "Autant, je suis favorable à la plus grande sévérité, autant, je pense que cela doit se faire dans les principes rigoureux de l'état de droit (…)  Il ne s'agit pas d'arguties juridiques. Un ancien président de la République ne peut pas dire que le respect de la Constitution (...), que le respect des principes républicains est une argutie juridique, non, c'est un devoir moral."

Nicolas Sarkozy réclame notamment la rétention des fichés S. Une telle proposition serait "anticonstitutionnelle" affirme Bernard Cazeneuve. De plus, elle serait "inefficace" car c'est justement la surveillance de ces individus, à leur insu, qui permet de démanteler les réseaux.

François Fillon (RTL) : "Il y a eu par le passé un bras de fer entre la religion catholique et l'État pour que cette religion accepte les règles de la République" affirme l'ancien Premier ministre sur RTL. "Ça a été très long, ça a presque duré 200 ans, et aujourd'hui, il n'y a aucune raison pour que les musulmans n'acceptent pas les règles qui ont été acceptées par les catholiques, les protestants et les juifs".

Monseigneur André Vingt-Trois : "Nous ne pouvons pas entrer dans le jeu de Daech, qui veut dresser les membres d'une même famille les uns contre les autres" a déclaré André Vingt-Trois, archevêque de Paris. "Je veux rappeler aux catholiques qu’ils sont français. Ils ont peur comme les Français ont peur. Ce qui est important c’est qu’ils ne perdent pas le sens de leur foi, leur croyance au Christ ne fait pas d’eux des combattants, des militants, mais des porteurs de paix, de tolérance et d’amour. (...) Ce sont des objectifs qui sont coûteux pour surmonter la haine qui monte dans leur cœur."

Marion Maréchal - Le Pen (BFMTV) : "Je n'ai jamais autant cru à la force politique qu'aujourd'hui (...) mais vu les circonstances tragiques, il faut aller au-delà. S'engager dans la réserve est un acte citoyen, lorsqu'on sait qu'elle est actuellement en flux tendu. Je suis prête à me mettre sous les drapeaux là où on aura besoin de moi. Je crois que les Français patriotes devraient également faire cet acte citoyen".

Henri Gauino (France Info) : "Il faut tirer les leçons de ce qui s'est passé. La question est de savoir sur le fondement de quel article du Code pénal, on n'a pas besoin de rajouter une nouvelle loi, on incrimine ce genre de délits, de vouloir aller combattre avec l'Etat Islamique. Il existe un article qui condamne l'intelligence avec l'ennemi, intelligence avec un Etat, une organisation ou une entreprise qui commet des actes hostiles contre la France. C'est 30 ans de prison. (…) Quand on fait de la propagande, du recrutement, du financement quand on veut aller se battre, quand on leur fournit des armes, il faut que le crime soit incriminé sur la base de l'article sur l'intelligence avec l'ennemi.  S'il faut le préciser, faisons-le."

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