Attentat de Nice, le PS insiste : la policière doit "donner les noms" de ceux qu'elle accuse de pressions<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Attentat de Nice, le PS insiste : la policière doit "donner les noms" de ceux qu'elle accuse de pressions
©@MARTELCLEM/TWITTER

Bis repetita

Faisant écho au ministre de l'Intérieur, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux, et l'ancien ministre Benoît Hamon ont exhorté ce lundi la policière municipale à nommer les personnes qu'elle accuse d'ingérence sur son rapport concernant l'attentat de Nice.

Une affaire de plus en plus politique ? Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve vient de porter plainte en diffamation contre la policière niçoise, et l'a enjointe de "donner les noms" des personnes qu'elle accuse.

Même son de cloche auprès de ténors socialistes ce lundi. "Par respect pour toutes les victimes et la justice, la policière municipale de Nice doit donner les noms précis de ceux qu'elle met en cause", écrit Bruno Le Roux sur son compte Twitter.

"Moi, je suggère à la policière municipale(...) de donner les noms, c'est assez simple on est en état de droit il y a une justice qui fonctionne très bien dans ce pays, si tel était le cas, qu'elle donne les noms, comme ça on en saurait davantage..." a déclaré de son côté Benoît Hamon au micro de France Info.

La droite avait déjà politisé le débat, dès le 15 juillet, au lendemain de la tuerie terroriste, mettant en cause le rôle du gouvernement dans la gestion de la sécurité autour du meurtre de masse survenu le jour de la Fête nationale.

La guéguerre est ouverte, les socialistes s'engouffrent dans la brèche. MM. Le Roux et Hamon s'en sont pris ce 25 juillet à l'ancien maire de Nice, Christian Estrosi, actuel adjoint à la sécurité de sa ville et actuel président de la région PACA :

"C'est pas à la hauteur, surtout de la part de Christian Estrosi, il est président de région, élu avec des voix de gauche" face au FN, a lancé Benoît Hamon sur les ondes de France Info.

Et depuis Twitter, Bruno Le Roux martèle : "Entre Bernard Cazeneuve et Christian Estrosi, il y en a au moins un qui assume ses responsabilités. Et Le Républicain n'est pas là où est l'étiquette".

Et la teinte politique portée à cette affaire autour de la tuerie de Nice qui a fait 84 morts se retrouve déjà du côté de Mme Bertin. Dans l'exercice de ses fonctions à Nice, elle utilise un nom différent : Sandra Tardeil, chef de service de police municipale.

C'est sous cette identité que se retrouvent ses comptes Twitter et Facebook. On peut y constater un certain engagement auprès de Christian Estrosi, ainsi que des commentaires aux termes de "pseudo-politique socialo" ou encore des piques envers la ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem. Les deux comptes viennent d'être fermés.

Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Le JDD paru ce dimanche, la policière municipale Sandra Bertin, responsable du Centre de supervision urbain (CSU) de Nice indique avoir subi harcèlement et diverses pressions au moment de rédiger son rapport sur le dispositif policier présent lors de l'attentat de Nice, à partir des nombreuses images de vidéosurveillance à sa disposition.

Elle reproche notamment au ministère de l'Intérieur de lui avoir mandé une personne "très pressée" qui lui aurait demandé de façon insistante d'indiquer des positions de policiers nationaux qu'elle ne voyait pas à l'écran à divers endroits des lieux du crime de la promenade des Anglais, ainsi entre autres que de livrer une version "modifiable" de son rapport afin de "ne pas tout avoir à retaper".

Lire aussi : L’attentat de Nice en passe de devenir une affaire d’Etat

Lu sur Le Point

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !