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Nice : la responsable de la vidéosurveillance accuse le ministère de l'Intérieur de harcèlement
©Capture TF1

Pressions

Dans un entretien au JDD, la cheffe du Centre de supervision urbain (CSU) de Nice évoque des pressions lors de la rédaction de son rapport sur l'attentat. Bernard Cazeneuve porte plainte.

MISE A JOUR - 18h : Le directeur général de la Police nationale, Jean-Marc Falcone, a tenu une conférence de presse après les révélations du JDD. "Les polémiques et manipulations qui portent atteinte à la police nationale doivent cesser parce qu'elles portent atteinte à l'honneur" de la police, a-t-il prévenu, évoquant les "accusations mensongères" de la policière municipale Sandra Bertin. Il rappelle aussi que le remontée d'informations est une procédure "classique". 

L'information pourrait être explosive, à quelques mois de la présidentielle. Alors que Bernard Cazeneuve est dans la tourmente, après des révélations de Libération, un nouveau témoignage pourrait mettre un peu plus à mal le ministre de l'Intérieur. Selon le JDD, la cheffe du Centre de supervision urbain (CSU) de Nice, chargée de la vidéo surveillance, aurait subi des pressions et même du harcèlement de la part de la place Beauvau. Sandra Bertin raconte ainsi avoir eu affaire, le lendemain de l'attentat "à une personne pressée qui m’a demandé un compte-rendu signalant les points de présence de la police municipale, les barrières, et de bien préciser que l’on voyait aussi la police nationale sur deux points dans le dispositif de sécurité. Je lui ai répondu que je n’écrirais que ce que j’avais vu. Or la police nationale était peut-être là, mais elle ne m’est pas apparue sur les vidéos."

Et la discussion ne s'arrête pas là. "Cette personne m’a alors demandé d’envoyer par email une version modifiable du rapport, pour "ne pas tout retaper". J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vu à l’écran (…) J’ai finalement envoyé par email une version PDF non modifiable et une autre modifiable."

Pour rappel, Libération affirme que la police nationale n'était pas présente sur les lieux, contrairement à ce que prétend le ministère de l'Intérieur. "Contrairement à ce que Mme Bertin affirme, ce n’est donc en aucun cas “le cabinet du ministre de l’intérieur qui a envoyé un commissaire au CSU” ou qui aurait eu des échanges avec elle

En milieu  de journée, le ministre Bernard Cazeneuve a réagi par communiqué et annoncé qu'il porterait plainte pour diffamation contre la policière municipale. zContrairement à ce que Mme Bertin affirme, ce n’est en aucun cas “le cabinet du ministre de l’intérieur qui a envoyé un commissaire au CSU” ou qui aurait eu des échanges avec elle" affirme-t-il. "Les accusations indignes de ce jour s’inscrivent dans la suite des polémiques virulentes que certains élus de Nice ont souhaité entretenir puis alimenter chaque jour depuis le terrible attentat du 14 juillet."

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Lu sur le JDD

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