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Attentat de Nice : les barrages de police étaient incomplets
©capture street view

Laxisme

Comment un camion à 90 km/h a pu traverser des barrages de police pourtant existants? Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi 20 juillet, il y a eu des failles dans le dispositif policier.

Selon Le Canard enchaîné de ce mercredi 20 juillet, l'enquête devrait pointer les responsabilités des autorités locales qui s'écharpent depuis vendredi. D'un côté, Christian Estrosi, maire adjoint de la ville de Nice, dénonce un faible nombre d'agents de la police nationale présents. De l'autre, la préfecture des Alpes-Maritimes assure que la mairie était parfaitement au courant de la situation. Ainsi, la mairie de Nice et la préfecture des Alpes-Maritimes se renvoient dos à dos la responsabilité.

Pourtant, la sécurisation des festivités du 14 juillet à Nice a été planifiée à l'occasion de deux réunions : le 28 juin et le 7 juillet. Le Canard a pu s'en procurer les compte-rendu. Le 28 juillet, Jean-Yves Orlandini, responsable à la préfecture du Service interministériel de défense et de protection civile (SIDPC), avait demandé à la ville de Nice de mettre en place un système de "filtration du public (palpation, ouverture de sacs)". Mais le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) avait alors évoqué un problème d'"effectifs police municipale et police nationale contraints". En d'autres termes, la mairie comme la préfecture n'avaient tous deux pas assez d'agents à déployer. Du coup, le dispositif envisagé a été troqué contre au profit de simples "contrôles aléatoires". Toutefois, il est vrai que le maintien de contrôles serrés n'aurait rien changé au drame…

Et le barriérage alors?

Le barriérage a bien été maintenu. Cependant, il n'a pas empêché un camion fou de 19 tonnes de débouler à 90 km/h sur la Promenade des Anglais.

Le Canard révèle que la ville de Nice avait à disposition des chicanes en béton, déjà mises en place autour de la fan zone de l'Euro de football, qui auraient pu être installées. "Le préfet ne nous l'a pas demandé", se défend la conseillère en sécurité de la mairie cité par l'hebdomadaire. Plutôt que des gros blocs de béton qui auraient arrêté tout véhicule dangereux, des cars de CRS et voitures de police ont été mis en place... sur la chaussée. Cependant, la largeur du trottoir de la Promenade des Anglais, était totalement libre d'accès et Mohamed Lahouaiej Bouhlel a pu tuer 84 personnes.

>>>> À lire aussi : Nice, l'effroyable raté : comment les services de renseignement français sont passés à côté des avertissements de l'Etat islamique

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