Attentat de Nice : les proches des victimes veulent porter plainte contre l'État <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Attentat de Nice : les proches des victimes veulent porter plainte contre l'État
©REUTERS/Eric Gaillard

Colère

Des Niçois sont en colère et dénoncent le manque de sécurité lors de l'attentat du 14 juillet dernier. Certains proches des victimes souhaitent porter plainte contre le gouvernement ou la mairie de Nice.

Qu'ils aient perdu un proche ou non, certaines familles déclarent vouloir porter plainte contre le gouvernement ou la mairie.

Tahar a perdu son ex-femme Olpha et son fils unique Kivian dans l’attentat du 14 juillet. Remonté, il dénonce le manque de sécurité : « La Promenade des Anglais était ouverte jusqu’au boulevard Gambetta. Est-ce que c’est normal ? Il y avait 33 000 personnes, des femmes, des bébés, des enfants, des vieilles. Je ne sais pas, il y avait quatre policiers qui regardaient les étoiles. Il n’y a rien là. Il n’y avait pas de sécurité là-bas. Il n’y avait rien. » Il a donc décidé de porter plainte contre l’Etat et la mairie de Nice.

Des mesures de sécurité insuffisantes, dénoncées également par Mohamed, en colère : « On aurait pu éviter cela. Bien sûr qu’on aurait pu l’éviter, en renforçant la sécurité, en demandant à l’ordre public de bien faire son travail par exemple. Beaucoup d’amis m’ont dit : "on les voyait prendre des photos du feu d’artifice". Le camion a parcouru deux kilomètres, personne ne l’a intercepté. Pas un hélicoptère, rien du tout. Personne ne l’a vu. »

Les plaintes refusées

Kamel Sahraoui a perdu sa mère, Laurence, sa fille de deux ans, Léana, et son neveu de 8 ans. Pour lui, les policiers et les secouristes étaient peu nombreux sur la promenade des Anglais, où 30 000 personnes assistaient au feu d'artifice. "Pour l’Euro 2016, les "fan zones" étaient impénétrables. Et l'état d’urgence n’avait pas encore été levé le 14 juillet !" rappelle - t - il  dans les colonnes du Monde.

Il a déjà tenté de déposer une plainte avec son père, le lendemain de l'attentat, mais les policiers "ont refusé de l'enregistrer". "Je ne peux pas laisser passer tout ça sans rien faire, martèle Kamel Sahraoui. Le risque zéro n'existe pas [mais] on doit pouvoir assurer aux citoyens qu’ils seront secourus. Ma fille, ma mère, mon neveu et les autres, tous n’étaient pas sauvables, mais ils étaient tous secourables."

De son côté, la mairie de Nice affirme de ne pas avoir reçu de plaintes des familles.

Lu sur RFI

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !