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Selon John Kerry, la Turquie pourrait être éjectée de l'Otan si elle ne respecte pas la démocratie
©Sergei Karpukhin / Reuters

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Après la tentative de coup d'État, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a arrêté des milliers de juges et membres des forces armées.

John Kerry, le chef de la diplomatie américaine, a lancé un avertissement à la Turquie, qui s'est lancée dans une purge au lendemain d'une tentative de coup d'État militaire. Son statut dans l'Otan pourrait être remis en jeu si le pays abandonne la démocratie et l'état de droit. 

"L'Otan a également des exigences en termes de démocratie", a déclaré John Kerry. "Beaucoup de gens ont été arrêtés, et arrêtés très rapidement. Le niveau de vigilance et d'observation va évidemment être élevé dans les jours à venir. J'espère que nous pourrons travailler de manière constructive et éviter un retour en arrière." 

Le chef de la diplomatie américaine s'est exprimé à la sortie d'un sommet du Conseil de l'Europe où presque tous les ministres des affaires étrangères présents ont eux aussi lancé divers formes d'avertissements à la Turquie. L'évolution de la situation en Turquie remet en jeu l'accord Turquie-UE sur les réfugiés. La Turquie a accepté de reprendre certains réfugiés syriens, mais si la Turquie dégénère en autocratie, les réfugiés pourraient réclamer le droit d'asile, arguant qu'ils ne seraient pas en sécurité en Turquie. 

Pour les instances de l'UE, un indicateur de l'évolution de la Turquie en termes de droits de l'homme et d'état de droit est la peine de mort. Le dimanche après la tentative de coup d'État, Reccep Tayyip Erdogan, président turc, a déclaré devant des partisans que la Turquie devrait réfléchir à remettre en place la peine de mort pour les personnes responsables de tentatives de coup d'État. Un pays ne peut pas avoir la peine de mort et être membre de l'UE, et la Turquie est candidat à l'accession à l'UE. 

Pour Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères français, la Turquie ne doit pas devenir plus "autoritaire". "Nous devons être vigilants et nous assurer que les autorités turques ne mettent pas en place un système politique qui irait à l'encontre de la démocratie", a-t-il déclaré. 

A LIRE AUSSI : Coup d'Etat en Turquie : pourquoi les racines de la révolte de l'armée contre Erdogan sont nettement plus complexes qu'il n'y paraît

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