Autoportrait
Attentat de Nice : les enquêteurs ont épluché le smartphone du tueur
Parmi les pièces à conviction retrouvées dans le téléphone du Mohamed Bouhlel, un selfie glaçant réalisé dans le camion, révèle "BFMTV" ce lundi.
L'examen du téléphone personnel du tueur tunisien de 31 ans, saisi par la police après le drame commence à parler, parmi les premiers éléments de l'enquête.
L'attaque avait bien été préméditée. Parmi les sept personnes placées en garde à vue, six le sont encore ce lundi matin, dont trois qui ont été transférées à Levallois-Perret, en région parisienne. Leurs témoignages recoupent certaines informations recueillies dans le téléphone de M. Bouhlel.
Tout d’abord, ces SMS, envoyés quelques instants avant l’attentat, dans lesquels le terroriste demande "plus d’armes" à l'un des destinataires, dont certains sont actuellement en garde à vue.
Ensuite, cet autoportrait, réalisé par le terroriste, à bord même de son camion, quelques jours avant de commettre le massacre. Le délinquant récemment radicalisé avait aussi consulté des adresses de club de gym et de salsa, confirmant sa personnalité pour le moins contrastée.
Si la personnalité de l'homme qui a foncé sur la foule le 14 juillet à Nice comporte ainsi des zones d'ombres, un cheminement du stade de "petit criminel" à la vie dissolue, à celui de djihadiste radicalisé se dessine au regard des éléments du smartphone : visites de sites très violents, montrant des images d'exécutions, nombreuses conquêtes féminines et masculines.
Selon des informations de Var-Matin, les enquêteurs se pencheraient sérieusement sur la piste de SMS où le terroriste indique détenir le "matériel".
Parmi les centaines de témoignages recueillis par la police, aucun d'eux n'aurait entendu M. Bouhlel faire référence à Allah avant ou pendant l'attaque, selon le quotidien azuréen. En revanche, toujours d'après cette même source, un habitant du quartier "Bon-Voyage" de Nice, nommé Brahim, assure que le tueur ne s'était pas remis d'une "séparation qu'il n'acceptait pas" et aurait déclaré plusieurs fois que sa femme "allait entendre parler de lui".
Aucun matériel de propagande djihadiste n'a été retrouvé lors de la perquisition du domicile de Mohamed Bouhlel à Nice. Son ordinateur et son téléphone continuent toutefois d'être analysés par la sous-direction antiterroriste de la Police judiciaire.
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