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La justice examine une requête de Salah Abdeslam contre sa vidéosurveillance en prison
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Légal

Salah Abdeslam ne veut plus être filmé 24 heures sur 24 pendant trois mois par les 12 caméras de sa cellule de Fleury Mérogis, comme prévu par la justice.

Ce mercredi, le tribunal administratif de Versailles doit traiter une demande du dernier membre vivant des commandos terroristes du 13 novembre, à laquelle l'AFP a pu avoir accès.

Le terroriste demande au ministère de la Justice de prendre des "mesures d'urgence" pour l'arrêt du dispositif de vidéosurveillance permanent de sa cellule, qui constitue une "atteinte manifestement grave et illégale à sa vie privée".

Autorisée par un arrêté du ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas du 9 juin 2016 afin de prévenir l'évasion ou le suicide des détenus en isolement, la mise en place de la vidéosurveillance a pu ainsi être rendue possible par décision ministérielle le 17 juin.

Selon Franck Berton, un simple arrêté serait insuffisant voire illégal pour ce genre de mesure, au regard de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'Homme sur le droit au respect de la vie privée. Pour l'avocat, ce genre de surveillance doit être activé par la loi : "le Conseil constitutionnel juge qu'il appartient au législateur d'assurer le respect de la vie privée et autres exigences constitutionnelles", peut-on lire dans la requête de Salah Abdeslam.

De plus, cette mesure "renforce le risque de suicide qu'(elle) entend combattre en fragilisant psychologiquement le détenu", attaque Me Berton.

L'audience aura lieu ce mercredi à 15 h en référé (procédure d'urgence) près le tribunal administratif de Versailles.

L'avocat avait déjà annoncé qu'il allait porter plainte pour "atteinte à la vie privée" de son client le 6 juillet dernier, suite aux révélations dans la presse des conditions de détention de M. Abdeslam. Franck Berton a confirmé à l'AFP avoir déposé une assignation au civil au TGI de Nanterre, contre le député Les Républicains Thierry Solère, à l'origine des révélations dans le JDD. Me Berton demande un euro de dommage et intérêts.

Lire aussi : Notre empressement à qualifier Salah Abdeslam de fanatique est-il un déni de réalité sur l’islamisation de la société française ?

Lu sur Le Point

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