Suicides chez France Télécom : la justice demande l'ouverture d'un procès<!-- --> | Atlantico.fr
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L'ex-PDG de France Telecom, Didier Lombard le 18 Janvier 2010.
L'ex-PDG de France Telecom, Didier Lombard le 18 Janvier 2010.
©Reuters/Charles Platiau

Harcèlement moral

Le parquet de Paris a requis ce jeudi un procès contre France Télécom pour "harcèlement moral" dans le cadre du suicide de salariés du groupe en 2008 et 2009.

Le parquet de Paris demande le renvoi de trois dirigeants de France Télécom devant le tribunal correctionnel, dont son ex-patron Didier Lombard et l'ancien DRH, affirment des sources judiciaires le 7 juillet. Quatre autres cadres pourraient être jugés pour complicité.

En cause, l'affaire de la vague de suicides de salariés qui a frappé le groupe en 2008 et 2009 suite à un plan social initié par l'opérateur français en son sein en 2006.

Orange, ex-France Télécom, est inquiété pour "harcèlement moral", soupçonné d'avoir mis en œuvre une politique de déstabilisation de ses salariés, en vue d'accélérer leur départ.

C'est la première entreprise du CAC 40 à avoir été mise en examen pour un tel chef d'accusation. L'ouverture d'un procès serait une première en termes d'affaire de harcèlement de masse dans une grande entreprise.

Le 20 octobre 2006, France Télécom avait mis en place un objectif de plan social avec un horizon à 3 ans : 22.000 salariés, parmi les plus anciens, devaient avoir quitté l'entreprise "par la fenêtre ou par la porte " avait précisé Didier Lombard. Le plan prévoyait également un changement de poste pour 14.000 autres salariés. En parallèle, 6.000 recrutements de remplacement étaient prévus par le plan.

Dans les trois ans, 60 personnes se suicideront, dont 35 en 2008 et 2009 selon les syndicats et la direction du groupe. Cette année-là, les partenaires sociaux déposent plainte contre les dirigeants, pointant du doigt "les méthodes de gestion d’une extraordinaire brutalité". Une série de suicides devenue symbole de la souffrance au travail.

Lire aussi : EDF, SNCF, Orange, La Poste, Engie... quand l’Etat actionnaire se fait plus vorace que les actionnaires privés

Lu sur Le Figaro

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