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Le responsable des Restos du cœur de Montreuil soupçonné de "dénonciation de crime imaginaire"
©Reuters

Pas de témoin

L'homme hospitalisé avec un poumon perforé le 1er juillet dernier avait déclaré être poignardé par un couple de djihadistes. Sa version des faits remise en cause, il a été placé en garde à vue le 5 juillet, rapporte TF1.

Il semble que l'enquête ouverte le 1er juillet dernier suite à la déclaration de Richard Sautour, responsable des Restos du Cœur de Montreuil (93), avance pour se retourner contre lui. Sur les lieux de l'agression présumée, seuls les ADN de M. Sautour et de son épouse auraient été retrouvés par les enquêteurs, rapporte TF1, sur la hache et le couteau restés sur place, et qui auraient occasionné les blessures du plaignant au ventre et au thorax.

Ce jour-là, le bénévole avait déclaré avoir été violemment agressé et blessé au petit matin sur son lieu de travail par une femme armée d'un couteau, et un homme "de type africain", qui auraient crié "Allahu Akbar" (Dieu est (le plus) grand) pendant l'agression, et ensuite pris la fuite, information révélée par Europe 1, reprise dans de nombreux médias, dont Atlantico.

M. Sautour a également déclaré avoir reçu des menaces de mort écrites à caractère djihadiste, peu de temps avant son agression.

Ces déclarations, cette agression et la prise en charge par les secours de l'homme de 59 ans avait même engendré un mot du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui exprimait sa "vive indignation". A l'époque, le locataire de la place Beauvau avait pris soin de ne pas évoquer autre chose qu'une "agression violente", sur fonds de sources policières qui invitaient la presse à la "prudence", tous les éléments de l'enquête n'ayant pas été corroborés, malgré les blessures bien réelles de M. Sautour.

De fait, la Brigade criminelle a estimé que la version de ce dernier comporte un certain nombre d'incohérences dans son témoignage, apparues peu de temps après les faits présumés. Il a été placé ce mardi soir en garde à vue, par la police judiciaire de Montreuil-sous-Bois (Seine Saint-Denis).

Le responsable des "Restos" de Montreuil maintient sa version, d'après TF1. Il pourra rester en garde à vue pendant 48 heures, et risque une condamnation à une peine de prison, en plein état d'urgence pour menace terroriste en France, si les faits qui lui sont reprochés sont avérés.

Lu sur TF1

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