Pour l'UMP, le programme de Hollande est "totalement déconnecté de la réalité"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande a présenté ce jeudi son programme présidentiel.
François Hollande a présenté ce jeudi son programme présidentiel.
©Reuters

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Après l'annonce de ses "60 propositions", François Hollande essuie les critiques des autres partis.


François Hollande : Projet à la Francepar LCP

[Mis à jour le 26 janvier à 17h10]

Le ministre de l’Energie, Éric Besson a critiqué le volet énergétique du programme de François Hollande. Il estime que ses propositions sur le nucléaire et les tarifs de l’énergie ne sont pas suffisamment détaillés. "Vous avez dit que désormais l'eau, l'électricité et le gaz seraient d'un tarif progressif indexé sur le revenu. (Mais) comment on le collecte, comment c'est fait, personne ne le dit", a-t-il déclaré.

A l’extrême gauche, Philippe Poutou, candidat du NPA a regretté que François Hollande ne propose "rien sur le Smic, rien sur les salaires, les pensions et les minimas sociaux".

Au centre, François Bayrou ne croit pas à la crédibilité du projet. "On ne reviendra pas à l'équilibre avec ce programme-là. Ce n'est pas vrai, ce n'est pas imaginable. Il n'y a pas dans ce programme une seule mesure d'économie", a-t-il déclaré.

Côté Verts, Daniel Cohn-Bendit a admis qu’ "il y a des réformes positives dans ce que propose François Hollande".

[Mis à jour le 26 janvier à 16h40]

Jean-François Copé a déclaré sur France Info que le programme de François Hollande était dédié au "matraquage fiscal des classes moyennes", "totalement déconnecté de la réalité du monde d'aujourd'hui".

[Mis à jour le 26 janvier à 14h15]

La ministre Valérie Pécresse a pour sa part estimé que ce programme mettait en péril "le modèle social français".

Au PS, Martine Aubry est satisfaite du programme annoncé. "Ce projet, c'est d'abord un projet qui rassure, parce qu'il montre qu'il y a une autre politique pour sortir de la crise que celle que mène le gouvernement", a-t-elle déclaré.

Ségolène Royal partage cet enthousiasme. "On a des réponses précises, chiffrées, crédibles pour sécuriser les Français, leur donner confiance, accompagner le changement en avril et mai prochain", a affirmé l’ancienne candidate à la présidentielle.

[Mis à jour le 26 janvier à 13h25]

A droite Christian Estrosi estime que François Hollande "recycle les illusions d’hier". Benoit Apparu, secrétaire d’état chargé du logement estime qu’il n’y a "rien de nouveau".

Dans un communiqué, le secrétaire général du Nouveau centre,Philippe Vigier estime que "François Hollande va se casser les dents sur la réalité".

[Mis à jour le 26 janvier à 11h10]

Ce jeudi, sur I-Télé, Jean-Luc Mélenchon a déclaré que les propositions de François Hollande étaient "un filet d’eau tiède". Le candidat du Front de gauche s’est dit ouvert à des discussions avec les socialistes. "S'il (le candidat socialiste) veut me tendre la main, qu'il le dise, et qu'il dise de quelle manière ça va se passer", a-t-il déclaré.

Du côté de l'extrême droite, Marine Le Pen a qualifié de "mesurettes" les propositions du candidat socialiste, "un projet aseptisé" a-t-elle ajouté. "Où est la rupture avec le modèle ultra-libéral? Où est la rupture avec la concurrence déloyale qu'on nous fait connaître avec le modèle (établi) sur le principe du libre-échange fou qui s'applique depuis des années?", a-t-elle aussi lancé.

Pour François Sauvadet, le ministre de la Fonction publique, le programme du candidat socialiste n’est "pas tenable" et "irréaliste".

60 mesures, pour un coût de 20 milliards d’euros en 2017, 3 grandes priorités, la fiscalité, les PME et la jeunesse. François Hollande a détaillé ses "60 propositions" ce jeudi. Le candidat socialiste a indiqué que s'il était élu, le quinquennat serait "organisé en deux temps": des réformes structurelles pour redresser les finances dans un premier temps, puis ensuite une politique de "redistribution".

  • Côté fiscalité, le candidat prévoit d’annuler près de 29 milliards d’euros de niches fiscales, qui seront "équitablement répartis entre les ménages et les entreprises".Les banques verraient la taxation de leurs bénéfices bondir de 15%, alors que les activités d’investissement et celle de spéculation seraient séparées.
  • Concernant les PME, François Hollande dit vouloir créer une Banque publique d’investissement et refondre l’impôt sur les sociétés à leur profit. Un"livret d'épargne industrie" sera dédié au financement des PME, alors que le plafond du livret durable sera doublé, de 6 000 à 12 000 euros. Cet ensemble de mesures doit traduire une volonté de donner la "priorité" aux petites et moyennes entreprises.
  • Enfin, le député de Corrèze reste fidèle à l’une de ses lignes directrices depuis l’annonce de sa candidature : la jeunesse et l’éducation. Les 60 engrangements présentés jeudi confirment la volonté du socialiste de créer 60 000 postes dans l’Education nationale. Il maintient également une idée déjà présentée, son "contrat de génération", qui doit favoriser l’emploi des jeunes et des séniors, permettant "l'embauche en CDI de jeunes accompagnés par un salarié plus expérimenté qui sera ainsi maintenu dans l'emploi jusqu'à son départ en retraite". François Hollande s'est fixé l'objectif de 500 000 emplois.
  • Sans surprise, le livret présenté par François Hollande confirme qu’il veut ouvrir le "droit au mariage et à l'adoption aux couples homosexuels", faire voter loi sur le "non-cumul des mandats", introduire une "part" de proportionnelle pour les législatives et accorder le droit de vote aux élections locales aux étrangers.
  • Côté institution, le socialiste propose de réduire de 30% de la rémunération du président et des ministres ainsi que la réforme du statut pénal du chef de l’Etat.
  • Sur le plan de l’environnement, François Hollande assure qu’il réduira la part du nucléaire de 75 à 50% « à l’horizon 2025 ». Il confirme la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim. "Une nouvelle tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz" devrait permettre à 8 millions de Français de sortir de la "précarité énergétique".
  • Le candidat socialiste s’est aussi engagé à encadrer le prix des loyers "lors de la première location ou de la relocation, dans les zones où les prix sont excessifs". Il a aussi annoncé le développement de logements accessibles en construisant 2,5 millions de logements dont 150 000 sociaux. Le seuil des logements sociaux devrait être relevé à 25% contre 20% aujourd’hui.

François Hollande reprend en bonne partie le projet du PS, mais s’en détache parfois également : ainsi il n’est plus question que de 150 000 emplois d’avenir, moitié moins que ce qu’avait annoncé le parti. De même, le nombre d’emplois annuels à créer dans les secteurs de la police de la gendarmerie et de la justice, est revu drastiquement à la baisse, de 10 000 à 1000 par an pendant 5 ans.  Des propositions sont moins détaillées que d’autres, notamment sur les retraites, ou sur le quotient familial dont la réforme concernera "moins de 5% des foyers fiscaux".

Les propositions du candidat socialiste sont déjà en ligne sur son site Internet.

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