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Le chef des travaillistes britanniques compare "gouvernement israélien" et "État islamique"
©Reuters

Oups

Jeremy Corbyn, le leader des travaillistes a eu cette phrase malheureuse lors de la présentation d'un rapport sur l'antisémitisme par son parti le 30 juin.

"Nos amis juifs ne sont pas plus responsables des actions d'Israël ou du gouvernement de Benyamin Netanyahou que ne le sont nos amis musulmans de celles de plusieurs États ou organisations soi-disant islamiques".

Ce jeudi, la phrase de Jeremy Corbyn, chef du parti des travaillistes en Grande-Bretagne, même si elle n'accole pas exactement les termes "État" et "islamique", a fait tache, ramassant immédiatement les huées d'un public pourtant acquis à sa cause.

Prononcée lors d'un événement contre l'antisémitisme, cette déclaration sème la confusion, même sans vouloir jouer sur les mots. Et M. Corbyn aura beau nier et essayer de se rattraper aux branches un peu plus tard, la comparaison entre autorités israéliennes et État islamique est bel et bien établie dans les esprits :

"Ce que je veux dire, c'est que l'on ne devrait pas dire à quelqu'un que sous prétexte qu'il est juif, il doit avoir une opinion sur Israël, de la même manière que l'on dit à chaque personne musulmane qu'elle doit avoir une opinion sur les ignobles agissements de la part de ceux qui déforment les justes propos de l'Islam par leurs actions", a-t-il tenté peu de temps après.

"Lorsque vous êtes dans un trou, arrêtez de creuser", dit un proverbe anglais.

Surtout en pleine présentation d'un rapport du parti travailliste sur l'antisémitisme, publié ce jeudi, qui se base sur deux mois d'études pour préconiser justement que les membres du parti "s'abstiennent d'utiliser le nom d'Hitler, des nazis et de l'holocauste pour faire des comparaisons erronées lors des débats sur le conflit israélo-palestinien".

À Las Vegas, on appelle ça un "Jackpot". Surtout après avoir fustigé le "discours de haine" des pro-Brexit Nigel Farage ou Boris Johnson, dès le début de la séance.

Pour rappel, l'ancien maire de Londres, le travailliste Ken Livingstone, avait été renvoyé de son parti en mai dernier après avoir déclaré que Hitler avait soutenu le Sionisme fin 2015. Arguant que cette affaire est toujours en cours, Jeremy Corbyn et l'auteure du rapport sur l'antisémitisme, Shami Chakrabarti, se sont refusés à tout commentaire à ce sujet lors de la présentation du 30 juin.

Conspué par son parti après la victoire du Brexit, Jeremy Corbyn a enfin déclaré qu'il "restait le chef" du parti au cours de la conférence.

Lire aussi : Jeremy Corbyn et Bernie Sanders : la gauche radicale anglo-saxonne déjà entravée sur sa route vers le pouvoir ?

Lu sur The Guardian

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