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Apologie du terrorisme : un an ferme requis contre Jean-Marc Rouillan
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Retour en taule ?

L'ex membre d'Action directe avait qualifié de "très courageux" les terroristes du 13 novembre.

Condamné à la prison à perpétuité en 1989 pour l'assassinat de l'ingénieur général de l'armement René Audran et du PDG de Renault George Bresse, l'ancien militant d'Action directe Jean-Marc Rouillan s'est rarement exprimé depuis sa remise en liberté conditionnelle en 2012. Mais dans un entretien accordé au journal marseillais "Le Ravi", le 23 février, l'ancien terroriste était sorti de son silence pour évoquer les attentats du 13 novembre, avec des propos qui avaient fait scandale.

"L'État français reste colonialiste, assassin. (...)  Jamais je ne serai du côté de cet État !", avait-t-il lancé, avant de saluer le "courage" des auteurs des attentats perpétrés à Paris et Saint-Denis le 13 novembre dernier. "Ils se sont battus courageusement dans les rues de Paris en sachant qu'il y avait près de 3 000 flics autour d'eux (...) On peut dire plein de choses sur eux - qu'on est absolument contre les idées réactionnaires, que c'était idiot de faire ça -, mais pas que ce sont des gamins lâches", estimait-il. 

Le parquet a requis vendredi une peine d'un an de prison ferme contre Jean-Marc Rouillan pour ces propos, considéré comme une apologie du terrorisme. Au lieu de "courageux", "j'aurais dû dire 'déterminés'", a-t-il expliqué devant le tribunal correctionnel de Paris pour parler des djihadistes avec lesquels il n'a "aucune connivence". "Ce sont des ennemis", a-t-il assuré. "Vous auriez pu le dire mais vous ne l'avez pas dit", a répliqué la magistrate du parquet dans son réquisitoire, pour qui ces propos sont "sans ambiguïté". "Effectivement vous avez peut-être raison, je ne sais pas, je suis parti en vrille à ce moment-là", a-t-il admis.

"J'ai été très maladroit", a-t-il ajouté. "Je ne suis pas un sanguinaire. Je suis totalement désolé pour les familles qui ont perdu des gens au Bataclan".

Le jugement sera rendu le 7 septembre.

Lu dans Le Figaro

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