Magnanville : l'État islamique a censuré 90 secondes de la vidéo de Larossi Abballa<!-- --> | Atlantico.fr
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Le tueur de l'EI Larossi Abballa, sur Facebook Live la nuit de son double meurtre de policiers dans la nuit du 13 juin 2016
Le tueur de l'EI Larossi Abballa, sur Facebook Live la nuit de son double meurtre de policiers dans la nuit du 13 juin 2016
©Capture Facebook Live

Hésitations

Dans la nuit du 13 juin, le tueur avait revendiqué son appartenance à l'État islamique (EI) dans une vidéo, retoquée par l'EI juste avant sa reprise en propagande.

Quelques instants après son double meurtre, Larossi Abballa s'était rendu sur le service "Facebook Live" afin de revendiquer son appartenance à l'EI, sur une vidéo directement enregistrée depuis l'ordinateur portable des deux policiers, qu'il a assassinés à leur domicile Magnanville (Yvelines).

La vidéo de 11 minutes, a depuis été retirée des sites RuTube ou de l'agence de presse de l'EI, Amaq, où elle était apparue. D'après une source relayée par RTL ce mercredi matin, la vidéo originale durait en fait un peu plus de 13 minutes.

Ce mardi soir, le quotidien L'Express a en effet révélé qu'il a pu visionner les 90 secondes manquantes de la vidéo, et interroger des experts qui y ont eu accès.

Dans le passage coupé par l'EI avant qu'il ne diffuse la vidéo, des hésitations de Larossi Abballa. Trois séquences ont été coupées au montage :

  1. Tout d'abord à la fin de la vidéo où Larossi Abballa revendique son crime. Le meurtrier vient d'appeler "ses frères" à "invoquer Allah" afin d'être reconnu comme martyr. Puis "Il se gratte la joue" décrit L'Express, soupire et lâche un cryptique: "J'avoue, j'ai pas envie de... hum". Abballa se ressaisit ensuite, prêt pour l'assaut du Raid, et arrête l'enregistrement.
  2. Deuxième séquence coupée, au milieu de la vidéo. Abballa vient de qualifier les forces de l'ordre de "têtes de la mécréance", et répète qu'il a tué "un policier et sa femme". C'est alors qu'il oriente la caméra vers le canapé derrière lui, la braquant sur le fils de Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, trois ans et demi, prostré dans une couverture. "Derrière moi, il y a le petit. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de lui", indique l'assassin, avant de reprendre son discours.
  3. Dernier passage censuré, après qu'Abballa raille le phrase de François Hollande en novembre 2015: "La France sera impitoyable avec les barbares de Daech", et ajoute : "J'ai été impitoyable avec ce policier et sa femme". La vidéo ne montre pas le passage où il énonce : "Et dis toi, j'ai encore son petit", faisant référence au petit Mathieu, derrière lui.

L'enfant est désormais sorti de l'hôpital Necker à Paris. Il a été pris en charge par ses grands-parents.

Lire aussi : Magnanville : trois nouveaux suspects en garde à vue

Lu sur L'Express

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