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Macron à propos du Brexit : "On est dedans ou dehors"
©Reuters

Macro

Dans un entretien au Monde publié le 18 juin 2016, Emmanuel Macron met en garde contre le Brexit, et demande à l'Europe de sortir de sa "guerre de religion".

Le ministre de l'Economie a d'abord rendu hommage à Jo Cox, le député travailliste contre le Brexit assassinée le 16 juin 2016 dernier, parlant de "crime contre le débat démocratique".

Il a ensuite affirmé que s'il était Britannique, il "voterait résolument "Remain" parce que c'est l'intérêt du Royaume-Uni".  A son sens, la sortie serait synonyme de "guerneseyfication" (en référence à la petite île anglo-normande qui n'est pas dans l'Union Européenne), et donc d'isolement.

Il a demandé au Conseil de l'Europe d'être ferme en cas de Brexit. "On est dedans ou dehors. Le jour après la sortie, il n’y aura plus de passeport financier pour les établissements britanniques."  A son sens, la City serait la première à payer le prix de la sortie. Il a parlé d'une nécessaire contribution au budget européen, comme le font la Suisse et la Norvège, dans cette option.

Il s'agira aussi "d'éviter la contamination du Brexit" en relançant la dynamique européenne. Et il faudra compenser la perte des 8 milliards que payaient jusque-là les Anglais. Il a affirmé que le référendum apportait aussi une critique importante, celle d'"une Europe ultralibérale" que les Anglais eux-mêmes avaient encouragée, et qu'il faudrait donc modifier. Pour cela, il propose des procédures anti-dumping contre la Chine, et de s'inspirer en cela de l'exemple américain. Pour cela il faudra "faire sauter" deux tabous : un tabou français, qui est le transfert de souveraineté, et un tabou allemand, celui des transferts financiers ou de solidarité".

Quant à la rivalité franco-allemande, il la compare à une guerre de religion, opposant encore protestants austères et catholiques dispendieux : "On est encore en train de payer une guerre de religion qui ne dit pas son nom : le nord de l’Europe a plutôt une lecture calviniste de la crise financière. Pour eux, certains Etats n’ont pas fait les efforts nécessaires et doivent payer jusqu’à la fin de leurs jours. Et puis il y a les catholiques, dont nous sommes, qui sont allés à confesse, ont racheté une partie de leurs péchés. Mais désormais il faut les racheter parce que la vie doit reprendre ses droits…" Et selon le ministre, c'est cela qui bloque l'Europe aujourd'hui. 

Lu sur Le Monde

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