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Benoît Coeuré (BCE) : la France "encore à la traîne" sur ses réformes du marché du travail
©Capture écran France TV

C'est maintenant

Ce vendredi, le membre du directoire de la BCE estime même que les pays-membres ont besoin de "réformes complètes, maintenant", au-delà de leur marché du travail.

La Banque centrale européenne (BCE) a adressé le 17 juin un messages politiques aux gouvernements européens, par la voix d'un de ses membres du directoire, Benoît Coeuré, rapporte le quotidien Les Échos.

Dans un discours prononcé à Berlin (Allemagne) ce vendredi, M. Coeuré juge que l'Union européenne (UE) et ses États membres "ont besoin de réformes complètes et adoptées dans une bonne séquence afin de relever le potentiel de croissance et renforcer les soutiens de l'Union économique et monétaire. Nous en avons besoin maintenant", a-t-il déclaré.

Un peu plus tard dans l'après-midi, le président de la BCE, Mario Draghi, s'est exprimé à son tour à Munich (Allemagne), appelant à l'unité des pays membres et à une clarification de leurs besoins, à moins d'une semaine du référendum sur une sortie éventuelle du Royaume-Uni de l'UE, prévu en Grande-Bretagne le 23 juin prochain :

"Les besoins que nous avons en commun, et qui peuvent être satisfaits avec plus de sécurité en commun, doivent être identifiés et expliqués plus clairement. Nous avons vu que le prix de l'inaction est élevé", a déclaré M. Draghi.

En effet, la politique monétaire ayant amené les taux au plus bas en Allemagne ne rencontre pas une franche popularité dans le pays, notent Les Échos. Une menace de déflation plane qui plus est sur la zone euro.

Des réformes plus profondes sont nécessaires de la part des membres de l'UE. Dans son discours à Berlin, Benoît Coeuré a jugé que "les réformes structurelles concernent aussi le soutien à l'innovation, la concurrence et la lutte contre les structures monopolistiques et basées sur la rente".

Même si plusieurs pays en crise (Espagne, Italie, Portugal et Grèce) ont adopté des plans pour alléger les coûts de leur marché du travail, du côté de la France, M. Coeuré est plus réservé, la voyant "encore à la traîne" sur ce point.

Le membre de la BCE note la "débat en cours" de la loi Travail, mais préfère attendre de voir si le nouveau texte, s'il est adopté, sera capable "d'abaisser le taux de chômage d'équilibre" (ou chômage "volontaire", ndlr, en cas d'égalisation entre offre et demande sur le marché du travail).

Selon M. Coeuré, il faudrait au préalable libéraliser les marchés des produits et services, mesure que les gouvernements européens ont plutôt écartée, en privilégiant d'abord les grandes réformes pour l'emploi.

Lire aussi : BCE : des milliards d'euros injectés dans l'économie pour rien ? Pourquoi l'OCDE se trompe en pensant que l'Europe est dans une trappe à liquidités

Lu sur Les Echos

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