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Génocide arménien : la loi
définitivement adoptée
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Sur les bancs du Parlement

Le Sénat a ratifié le texte lundi, permettant son adoption définitive. La Turquie promet des représailles permanentes.

[Mise à jour du 24/01/12 à 10h30]

Le porte-parole de l'ambassade de Turquie en France a réagi au lendemain du vote de la loi par le Parlement. Invité par la radio RFI, Solakoglu Engin a fait part de sa "déception". "Les considérations politiques ont primé sur les considérations juridiques", a-t-il déclaré.

Les mesures prises par la Turquie contre la France prendront effet "après la promulgation de la loi". Le gel des relations bilatérales, entammé après le vote de la loi au Parlement, sera permanent "jusqu'à ce que l'on corrige cette erreur historique".


Solakoglu Engin - Porte-parole de l’ambassade de...par rfi

Dominique de Villepin et François Bayrou se sont eux aussi exprimé sur le sujet. Le premier s'est dit "triste de cette dérive parlementaire", le second parle d'une "faute contre ce que doit être la loi dans la République française". Les deux s'accordent à dire que la loi ne doit pas écrire l'histoire.


Les matins - Dominique de villepinpar franceculture


François Bayrou, candidat du MoDem à la...par rtl-fr

Le texte a été adopté définitivement par le Parlement : la négation des génocides reconnus par la loi française est passible d'un an de prison et de 45 000 euros d'amende. Lundi, les sénateurs ont ratifié le texte par 127 voix contre 86. 

Jusqu'à présent, seule la négation du génocide des juifs pendant la seconde guerre mondiale était punie par la loi. C'est désormais aussi le cas du génocide des Arméniens en Anatolie entre 1915 et 1917.

La Turquie est, depuis le début, opposée à cette loi. Lundi, les réactions n'ont pas tardé : le ministère de la justice turc estime qu'il s'agit d'un "manque total de respect" de la France pour la Turquie. Fin décembre, après l'adoption du texte par l'Assemblée nationale, Ankara avait réagi en gelant sa coopération militaire et politique avec la France. 

Que peut-il se passer désormais ? Le rappel de l'ambassadeur, l'exclusion des Français lors d'appels d'offre, un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme. "Penser que la Turquie imposera des sanctions et qu'ensuite elle les révisera, revient à ne pas connaître la Turquie", a prévenu Ahmet Davutoglu, ministre des affaires étrangères.

Lu sur Le Monde.fr

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