Honneurs
Attentats de Paris : "Didi" le héros de la sécurité du Bataclan reçoit la nationalité Française
Depuis le 16 juin, le "héros oublié" qui avait sauvé 200 personnes lors des attentats au Bataclan le 13 novembre 2015 est désormais citoyen Français.
Didi, chef de la sécurité au Bataclan, avait déjà vu son courage lors des attentats de Paris de 2015 salué par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, le 26 mai dernier :
Chaleureuses félicitations à Didi, vigile courageux au Bataclan le 13 novembre. Je lui souhaite la bienvenue dans la nationalité française.
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 26 mai 2016
Ce jeudi, Didi a reçu officiellement le décret qui valide sa naturalisation Française.
Le soir du 13 novembre 2015 dans la salle de concert parisienne où 130 personnes trouvèrent la mort, cet algérien d'origine de 35 ans avait fait bien plus que son travail. Grâce à lui, le bilan des victimes de l'attentat s'est trouvé considérablement réduit.
À l'arrivée des terroristes au Bataclan, Didi se trouvait dehors devant l'entrée à discuter avec un groupe de personnes. Il venait de poster ses équipes de sécurité devant la scène, près des toilettes et des loges. Le concert des Eagles of Death Metal était commencé depuis 30 minutes.
"J’ai entendu des coups de feu qui venaient du Bataclan Café, à l’extérieur, raconte Didi au journal Le Monde. J’ai sursauté, regardé vers la terrasse, vu un membre de la production être touché et, là, j’ai compris tout de suite."
Alors qu'il aurait pu prendre la fuite, Didi entre alors dans la salle de concert, et fait rapidement ouvrir les issues de secours afin d'évacuer un maximum de personnes. Les tirs commencent alors dans la salle, Didi plonge au sol. En attendant l'arrivée de la Police, son équipe de sécurité fera preuve d'une coordination et d'une discrétion exemplaires, secourant les blessés et évacuant un maximum de personnes (200 d'après le chef de la sécurité), jusque sur le toit du Bataclan.
Rampant au sol, Didi tente de calmer les spectateurs, talkie-walkie éteint pour éviter d'être repéré, tout en gardant une oreille sur les terroristes : "Je me suis dit : 'Mais qu’est-ce qu’ils viennent nous faire chier avec leurs conneries dans un concert de rock ?' En les entendant tirer à bout portant sur les gens, j’ai compris qu’ils allaient exécuter tout le monde. À chaque coup de feu, on avait une chance sur trois d’y passer. Je devais être le seul dans la foule à connaître la sortie de secours. Il fallait que je montre le chemin.", relate Didi dans les colonnes du Monde peu de jours après les attentats.
Dès que le premier assaillant recharge son arme, le sang du chef des vigiles du Bataclan ne fait qu'un tour : "Je me suis levé, et j’ai crié : 'Vite, sortez.' Une masse s’est levée, m’a suivi et, là, ils ont recommencé à nous tirer dessus", racontait le "héros oublié.
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