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Comment le fond antiterrorisme américain a financé... Omar Mateen, le tueur d'Orlando
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Ouroboros

Incroyable mais vrai. L'entreprise qui employait Omar Mateen, le tueur du 12 juin qui a tué 49 personnes dans un club homosexuel à Orlando en Floride était financée en partie par l'anti-terrorisme américain.

Évidemment, le gouvernement l'a découvert après. Comment une telle chose a pu arriver ? Pour comprendre ce paradoxe, il faut s'intéresser de plus près au travail de Omar Mateen. Comme beaucoup de médias l'ont souligné, il était garde de sécurité. Ce sur quoi peu ont mis le doigt, c'est que l'entreprise qui l'embauchait était G4S, entreprise anglaise spécialisé dans la défense. Cette compagnie a été largement financée depuis le 11 septembre 2001 par le budget anti-terrorisme déployé à ce moment-là. 

Le problème majeur soulevé ici est le financement de la lutter anti-terroriste aux Etats-Unis. Le développement rapide des programmes anti-terroristes réponds à une forte anxiété publique quant aux risques terroristes, poussant à des dépenses souvent inconsidérées. Le budget de la sécurité domestique (homeland security) s'élève à 115 milliards de dollars par an aux Etats-Unis, ce budget étant réparti entre un panaché d'agences publiques, de programmes et de technologies privées et publiques. 2000 compagnies privées sont ainsi financées par ce biais. Pour des entreprises comme G4S, c'est une manne financière énorme. C'est dans ce contexte que l'entreprise embauche en 2007 un certain Omar Mateen… 

La firme de G4S dans laquelle travaillait Mateen, G4S Secure Solutions, une entreprise basée à Jupiter en Floride, bénéficiait d'un contrat avec la sécurité intérieure (DHS). 

En 2013, ce sont ces collègues qui dénoncent son comportement suspect. Il prétend alors être proche du Hezbollah, et parle déjà de martyr. Le FBI est prévenu, et étudie son cas. Mateen, interrogé, finira par affirmer qu'il ne s'agissait pour lui que d'effrayer ses collègues qui l'avaient bizuté.

Mateen sera observé pour d'autres connections en 2014, mais encore relâché, faute de preuves concrètes.

Il faut savoir que le gouvernement suit chaque jour pas moins de 5000 cas de radicalisation.

Malgré ces incidents, dont était au courant G4S, son employeur continue malgré tout à le faire travailler pour lui. Grâce à cette entreprise, il a le droit de porter le très performant Glock employé à Orlando le 12 juin dernier.

Ainsi, la sécurité domestique a donc financé une entreprise qui employait quelqu'un qu'il soupçonnait de terrorisme et qui a donné à ce dernier tous les moyens pour passer à l'acte. 

Lu sur DefenseOne

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