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Nicolas Sarkozy : "Si l'on veut combattre notre ennemi, il faut le désigner: c'est le djihadisme et l'islamisme radical"
©Reuters

A l'offensive

Le chef des Républicains a accordé un entretien à plusieurs quotidiens européens. Il propose plusieurs mesures pour contrer l’islamisme radical, une menace qui a "changé de nature" selon lui.

Nicolas Sarkozy prend la parole. Le chef des Républicains a accordé un entretien à sept journaux européens, membres de Lena (Leading European Newspaper Alliance) : La Repubblica, El Pais, Die Welt, Le Soir, La Tribune de Genève, Tages-Anzeiger et Le Figaro.

L’ancien chef de l’Etat est d’abord revenu sur plusieurs drames récents, notamment la tuerie dans une boite gay d’Orlando, en Floride, et le meurtre d’un policier français et de sa femme à Magnanville, dans les Yvelines. Selon Nicolas Sarkozy, ces faits "dramatiques" montrent que "nous sommes en guerre, une guerre extérieure, contre l'État islamique et al-Qaida, et une guerre intérieure contre ceux de nos compatriotes adeptes de l'islam radical. Si l'on veut combattre notre ennemi, il faut le désigner: c'est le djihadisme et l'islamisme radical, qui se nourrissent l'un l'autre".

Pour répondre à une menace qui a "changé de nature, de dimension et d'importance" et "aboli les derniers tabous: en France", le patron des Républicains demande de la "fermeté" et propose "quatre mesures d'application immédiate".

"Premièrement, il faut mettre tous les détenus islamistes à l'isolement, car il existe dans les prisons un prosélytisme qu'il faut combattre", commente-t-il. "Deuxièmement, je demande la création en urgence d'un véritable service de renseignement des prisons. Troisièmement, toute personne étrangère ou binationale ayant des liens avec des activités ou des réseaux terroristes doit être expulsée sans délai. Que l'état d'urgence serve au moins à ça! Je demande que le principe de précaution s'applique aussi à la sécurité. Le principe de précaution, c'est aussi rallonger les peines pour les personnes coupables de crimes et délits liés au terrorisme et s'assurer de leur exécution. Enfin, c'est mon quatrième point, je réclame depuis un an et demi la mise en place de centres de déradicalisation pour les individus condamné."

Pour les nationaux, le responsable politique "demande l'assignation à résidence de toute personne suspectée de connexions directes ou indirectes avec des activités terroristes et le recours à un bracelet électronique pour suivre cet individu en permanence".

Concernant l'Europe, il plaide pour un Schengen 2. "Le problème de l'Europe, et du monde entier, est l'absence de leadership", lance-t-il. "En Syrie, en Ukraine, dans la crise financière, qui prend les choses en main? Cela fait deux ans que Schengen est à terre et il n'y a aucune proposition sérieuse. La seule proposition, celle des quotas, n'est pas à la hauteur. Quelle que soit la réponse des Britanniques au Brexit, il faudra mettre sur la table un nouveau Traité européen avec, comme premier élément, un Schengen 2 que je réclame depuis des années. Au centre, il faudra mettre la création d'un Euro-Schengen, composé des ministres de l'Intérieur avec un président stable, et qui prendrait la gestion de Frontex. Il est clair que ce n'est pas un des 28 commissaires qui peut gouverner la politique d'immigration en Europe".

Le chef de l’Etat estime également que l'hypothèse d'un Brexit, dont la probabilité se fait chaque jour un peu plus forte, serait "un double naufrage". Il précise : "L'Europe perdrait sa deuxième économie. Et pour nos amis britanniques, ce serait une catastrophe, d'autant plus que des forces de dislocation entreraient en action."

Enfin, concernant la crise sociale qui agite la France, Nicolas Sarkozy estime que "la CGT donne une image désastreuse de la France". "Le minimum qu'on pouvait attendre des responsables de la CGT, c'est qu'ils arrêtent les grèves pendant les inondations", juge-t-il. "La priorité des priorités est de rétablir l'autorité dans le pays."

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Lu sur Le Figaro

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