Martinez (CGT) : "Myriam El Khomri a mon numéro de téléphone, elle peut m'appeler quand elle veut"

"De qui vous vous moquez, l'un et l'autre ?", lance Thomas Sotto, l'animateur de la matinale sur Europe 1 à Philippe Martinez, au sujet du feuilleton de la semaine dernière entre lui et la ministre du Travail. Un rendez-vous est en effet fixé entre M. Martinez et Myriam El Khomri le 17 juin prochain, et l'un et l'autre avaient laissé entendre qu'ils pouvaient se voir avant, ce qui paraissait logique vue l'urgence de la situation des blocages sociaux en France. Il n'en est rien, Philippe Martinez botte en touche :

.@ThomasSotto à Philippe Martinez et Myriam El Khomri : "De qui vous vous moquez, l'un et l'autre ?" #E1matinhttps://t.co/1bK5qdECAg

— Europe 1 (@Europe1) 13 juin 2016

Philippe Martinez s'était pourtant dit le 10 juin "disposé" à rencontrer Myriam El Khomri, "même ce week-end", en affirmant toutefois que "la mobilisation continue".

Ce lundi, le syndicaliste estime n'avoir "rien fait croire" à ce sujet : "c'est elle (Myriam El Khomri) qui a dit 'je suis prête à le recevoir dès qu'il le souhaite'. On a rendez-vous vendredi puisqu'elle était occupée cette semaine, puisque la loi (Travail) se débat au Sénat (à compter de ce lundi). Elle a mon numéro de téléphone, elle peut m'appeler quand elle veut pour qu'on se voie avant vendredi. Je suis disponible, je l'ai déjà dit", a calmement énoncé M. Martinez au micro de Thomas Sotto le 13 juin.

Et il ajoute : "J'espère que s'il y a un rendez-vous (avec la ministre), c'est pour écouter et bouger un certain nombre de choses qui ne vont pas dans ce texte".

Même doute qui plane toujours sur la position de la CGT à propos de la signature attendue de la part du syndicat de l'accord patronat-salariés à la SNCF : "les salariés sont les plus concernés pour savoir. J'ai des convictions, mais je les garde pour mes camarades.", esquive Philippe Martinez.

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"La Loi Travail peut être améliorée mais on va garder l'architecture et la philosophie du texte. Il ne faut pas céder" a déclaré de son côté le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis sur Radio Classique. Le chef des députés socialistes, Bruno Le Roux a en renchérit sur Public Sénat : "Ce texte sera voté. Je préférerai un débat. Mais j'assumerai totalement un 49.3."