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Alain Juppé à Vie Politique sur TF1 : "Je ne veux pas casser la baraque"
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Premier invité de la toute nouvelle émission de TF1, Vie Politique, Alain Juppé a présenté dimanche 12 juin son programme et mis en avant sa personnalité. Il s'agissait pour lui de convaincre les Français qu'il est bien taillé pour le costume très convoité de président.

L'émission a commencé par un petit jeu, pour vérifier si Alain Juppé avait la même perception de lui même que celle qu'ont les Français de lui de l'ancien Premier ministre. Il lui a été demandé de donner un défaut et une qualité qui le caractérisaient, puis comparé sa vision et celles des Français. S'il considère que son principal défaut est l'impatience, les Français lui reproche plutôt sa rigidité (55%). Il a déclaré pour se défendre : "le contraire de rigide, c'est mou". L'autre principale tare pour les Français est qu'il le trouve trop "technocrate". Là encore, le maire de Bordeaux a affirmé être "un élu de terrain", et affirme que malgré son cursus honorum, il a été "attendri" par la vie. pour ce qui est de ces qualités, il se considère comme "efficace", quand 67% des Français lui reconnaissent une certaine "persévérence" et 62% du "sérieux". Cependant, 45% seulement lui trouve "l'étoffe d'un président".

La partie suivante de l'émission concernait son passé. Sans surprise, il a affirmé être "un homme de droite" ("mais pas sectaire"), un "gaulliste", rejettant "l'arrogance d'une certaine gauche". Il est revenu aussi sur son admiration pour De Gaulle, sur sa relation "filiale" à son ancien président Jacques Chirac.

Il a défendu son bref passage à Matignon : "Je n'ai reculé que sur une réforme". Puis à avoué avoir adoré son passage au Canada, a affirmé l'importance de sa famille pour lui, se permettant de-ci-de-là quelques piques comme celle-ci : "Je me méfie des gens qui ont des certitudes et qui ne se remettent jamais en question", tout en reconnaissant qu'il privilégiait un rapport hiérarchique dans sa façon de travailler

La partie suivante, animée par Agnès Verdier-Molinié concernait son programme économique. La directrice de l'iFRAP a critiqué son programme, le jugeant pas assez conséquent en matière de baisse des dépenses publiques. Pour elle, pour voir baisser le chômage, ses projections informatiques tableraient sur une baisse trois fois plus importante que celle prévue par l'ancien ministre des Affaires Etrangères. Là où il prévoit 28 milliards d'économie, elle en préconise 100. Alain Juppé de répondre "je me méfie des ordinateurs", ajoutant que l'économie c'est "la vie". Il a ensuite défendu son programme en affirmant qu'il ne voulait "pas casser la baraque". 

Ensuite, Gilles Finkelstein l'a interrogé sur son positionnement consistant les questions identitaires, insistant sur les fortes convergences entre son point de vue d'homme de gauche et celui de l'homme politique de droite. Alain Juppé a reconnu qu'il y avait un "consensus", mais entre "une partie de la gauche et une partie de la droite" seulement. Et en a profité pour dénoncer la violence des discours de Manuel Valls, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. "Identité doit rimer avec diversité", a-t-il affirmé. Il a cependant reconnu qu'il ne saurait y avoir de communautarisme en France et donc son accord sur ce point avec Nicolas Sarkozy, et qu'il fallait défendre la laïcité, reconnaissant qu'il partageait la détermination de Manuel Valls sur ce point. Et a définit deux conditions majeurs à sa vision d'une France diverse : d'un, la nécessité de se battre contre le communautarisme, et de deux, le besoin d'un bien commun, irrigué par l'Histoire, la culture française. Il constitue un tryptique de cette culture : les "racines chrétiennes" de la France, l'esprit des Lumières et les valeurs de la République.

Il a enfin dénoncé les attaques et déformations de ses propos, condamnant ceux qui à droite le surnomment "Ali Juppé", le trouvant trop conciliant avec la population musulmane française.

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