Plus de 10% de morts en plus sur les routes en mai 2016

Selon le dernier baromètre ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière) du mois de mai 2016 publié le 10 juin, 294 personnes auraient trouvé la mort sur les routes de France métropolitaine le mois dernier, soit 10,1% de plus qu'en mai 2015.

Depuis le début de l'année 2016, le bilan est encore revu à la hausse (1288 décès de personnes dus à la route) avec une augmentation de 3,8% par rapport aux 5 premiers mois de 2015, contre un peu plus de 2% lors du bilan d'avril.

"Le mois de mai 2016 est caractérisé par une accidentalité très contrastée. Des accidents particulièrement graves ont endeuillé le pont de l'Ascension (62 décès du mercredi au dimanche contre 41 en mai 2015, soit 21 personnes tuées en plus) et celui de la Pentecôte avec 48 décès du vendredi au lundi, contre 32 en mai 2015, soit 16 personnes tuées en plus", remarque l'ONISR dans un communiqué.

"L'accidentalité a été modérée sur la deuxième quinzaine de mai car les déplacements motorisés ont été particulièrement pénalisés par le manque de carburant et les précipitations exceptionnelles", nuance l'Observatoire de la sécurité routière.

"Ces résultats préoccupants confortent le gouvernement dans sa volonté d'appliquer toutes les mesures prises par le Comité interministériel du 2 octobre 2015", indique l'ONISR. Le nombre de morts sur les routes avait déjà accusé une hausse en 2014 (3.384 décès, +3,5% par rapport à 2013), puis en 2015 avec 3.464 tués (+2,4% par rapport à 2014).

Depuis 35 ans, la France n'avait pas connu deux années consécutives de hausse de la mortalité routière. Parmi les mesures annoncées par les autorités en octobre 2015, l'interdiction du kit mains libres au volant, l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices et l'augmentation du nombre de radars (500 supplémentaires en trois ans et 10.000 radars "leurres").

Afin de nuancer légèrement ces résultats, il est utile de rappeler qu'il s'agit d'un bilan provisoire, même si la probabilité d'évolution de ces chiffres reste faible :

"Pour le mois écoulé et les derniers mois précédents, ils reposent sur un dispositif de remontées rapides assurées en fin de mois par les forces de l'ordre. Il s'agit ici d'estimations provisoires des résultats du mois. Ces estimations initiales sont établies par extrapolation afin de compenser les décès tardifs sous 30 jours et de pallier divers autres écarts « structurels » ou systématiques entre remontées rapides et données définitives du Fichier national des accidents corporels (dit "Fichier BAAC")", peut-on lire sur le baromètre de mai de l'ONISR.

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