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François Ruffin, figure de "Nuit debout", s'attaque au PS
©Capture d'écran / Europe 1

Coup de poing

"Valls-Macron-Hollande, économiquement, c'est déjà la droite! Mieux vaut que les banquiers et la Commission européenne n'avancent pas sous le faux nez du socialisme", estime l'auteur du documentaire "Merci patron".

Fort du succès de son documentaire "Merci patron", pamphlet anti-libéralisme, François Ruffin a décidé de continuer le combat mais cette fois en s'attaquant directement au Parti socialiste. Le journaliste a lancé une campagne intitulée "Nous ne voterons plus PS" car, explique-t-il "la rupture avec le parti de Jean-Christophe Cambadélis est consommée".

"Mon but, ajoute-t-il dans Libération, c'est de sortir de 1983, quand le Parti socialiste bascule économiquement à droite, et que Jospin, premier secrétaire, déclare: Nous ouvrons une parenthèse libérale. Mon objectif, c'est de sortir de cette parenthèse. Ça ne se fera pas dans le PS, qui a adopté tous les dogmes libéraux, mais sans le PS".

Le fondateur du journal Fakir, canard picard, se présentant comme un journal d'enquête sociale, va donc distribuer 66 000 tracts dans les boîtes aux lettres de la Somme, sa région, simplement "pour informer les gens: qu'a voté votre député, sur le traité Sarkozy-Merkel, le pacte de responsabilité…".

Ce que reproche surtout François Ruffin au Parti socialiste, c'est l'imposture politique: "Valls-Macron-Hollande, économiquement, c'est déjà la droite! Mieux vaut que les banquiers et la Commission européenne n'avancent pas sous le faux nez du socialisme, qui fait passer des contre-réformes pour des réformes, du libéralisme pur jus pour de la social-démocratie", insiste le journaliste. Comme alterative? Il plaide pour un "mouvement populiste de gauche" à opposer à l'extrême droite, dont le but serait selon lui de faire "la jonction entre intellos et populos". Car selon lui "Aux dernières régionales, 51 % des ouvriers qui sont allés voter ont choisi le Front national. Et le PS a accompagné, voire encouragé, ce vote FN".

Quelques heures après la publication de cet entretien dans Libération, François Ruffin s'en ai pris au journal de gauche l'accusant d'avoir "caviardé" plusieurs passages de son interview. " Au cours de nos échanges avec les journalistes, j'avais taclé régulièrement Laurent Joffrin, le directeur de 'Libération', et surtout Patrick Drahi, l'actionnaire principal, patron de SFR, 'L'Express', BFM, etc. Rien n'en a été retenu", dénonce le réalisateur de "Merci patron". Mais le journaliste, adepte des coups d'éclats, reconnaît avoir validé la "censure" qu'il dénonce.

Lu dans Libération

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