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Migrants : le bilan des morts en 2016 au large de l'Italie a doublé en une semaine
©Reuters

Lourd

Fin mai, le terrible chiffre est rapporté par diverses organisations humanitaires.

Alors que de nouvelles images d'enfants et de bébés de réfugiés mort noyés en Méditerranée ont été aperçues à la fin du mois dernier, un chiffre enfonce le clou, après ces coups de semonce médiatiques.

Plus de 1.000 personnes ont péri dans des naufrages entre les côtes d'Afrique du Nord et l'Italie la dernière semaine de mai, rapporte l'Organisation Internationale pour les Migrants (OIM), ce qui double le bilan d'un peu plus de mille morts au sein des réfugiés établi depuis le début 2016.

L’Office du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) avance un chiffre similaire pour cette terrible semaine, 880 noyés parmi les clandestins souvent entassés par des passeurs sur de frêles bateaux de pêche totalement inadaptés, indique William Spindler, porte-parole du UNHCR.

Ce dernier estime "honteux" que les leader européens s'attachent plus à arrêter les passeurs qu'à offrir une autre alternative de passage "légale" aux réfugiés. Spindler pointe notamment du doigt l'initiative de l'UE lancée l'an dernier afin de transférer 160.000 migrants de Grèce vers l'Italie, qui aurait seulement pour le moment traité le cas de 2.000 d'entre eux. Parmi eux, des réfugiés d'Irak, fuyant l'État Islamique, et arrivant notamment sur l'île de Lesbos, en Grèce.

Si l'on inclut les chiffres de la route "Turquie-Grèce" également empruntée par les migrants (principalement Afghans, Syriens et Irakiens) mais fermée depuis le printemps dernier par l'UE qui les renvoie vers la Grèce, le nombre de morts s'évalue à plus de 2.500. C'est 30% de plus que le chiffre de 2015.

Désormais ces réfugiés se rabattent sur la route plus dangereuse, vers l'Italie. Ils rejoignent les migrants Nigériens, Gambiens et Somaliens que les passeurs poussent à migrer, et forcent à transiter d'abord par la Lybie, où ils rencontrent l'État islamique et l'esclavagisme sexuel avant de partie vers l'Europe.

Lire aussi : À qui la faute si des centaines de migrants meurent en mer ? La nôtre et en tout cas celle de ceux qui nous gouvernent

Lu sur le Washington Post

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