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Le sort du glyphosate entre les mains de la Commission européenne
©Capture Wemove.eu

Que faire avec le glyphosate?

Désherbant considéré comme toxique par beaucoup, le glyphosate est sur la sellette. Les états membres pourraient ce lundi 6 juin décider de l'interdire.

Depuis 1 an, le glyphosate est au cœur des débats. Politiques, associations et scientifiques discutent fermement autour du désherbant le plus utilisé au monde.

Ce lundi 6 juin, les experts de la commission européenne vont devoir trancher pour fixer l'avenir de la substance. Après avoir proposé de renouveler l’autorisation du produit pour quinze ans puis neuf ans, la commission soumet cette fois l’hypothèse d’un renouvellement provisoire de 12 à 18 mois, le temps que l’agence européenne des produits chimiques (Echa) publie son propre classement sur le glyphosate.

Une décision difficile car le glyphosate représente un enjeu de taille : intégré notamment dans le Roundup, l'un des herbicides les plus vendus et produit par Monsanto, cette molécule est utilisée par les agriculteurs, les producteurs de céréales et même par les jardiniers amateurs. On en trouve dans tout : l'air, l'eau, la bière, la nourriture dont le pain, les fruits... et même dans les serviettes hygiéniques (serviette bio de la marque Organyc)

Le glyphosate est-il vraiment dangereux?

D'un côté l'Autorité européenne de sécurité alimentaire pense qu'il n'y a aucun risque plaidant que le glyphosate n'est ni génitoxique, c'est-à-dire susceptible d'endommager l'ADN, ni une menace cancérigène pour l'homme. D'un autre côté,  l'Organisation mondiale de la santé l'a classé en mars 2015 comme probablement cancérigène, tout en précisant que seule les populations habitant proche de zones traitées pouvaient être exposées, et en général à un niveau très bas.

Alors Bruxelles essaie de trouver un compromis en proposant de maintenir l'autorisation d'utiliser le désherbant pour une période assez courte. Le temps qu'une nouvelle étude scientifique se prononce sur les effets sur la santé. Mais certains pays sont déjà prêts à interdire la molécule. C'est le cas de la France par la voix de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal qui depuis 2015 demande que les produits contenant du glyphosate "ne soient pas en vente libre". Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll est lui beaucoup moins tranché. Les céréaliers et viticulteurs français lui ont rappelé qu'ils ne pourraient pas produire sans cet herbicide, et encore moins si leurs concurrents eux ont le droit de l'utiliser. 

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