Irak : "Pardonne-leur", dit une fillette chrétienne brûlée vive par l'Etat islamique à sa mère<!-- --> | Atlantico.fr
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Une jeune fille irakienne chrétienne parmi ceux déplacés ayant fui les militants de l'EI à Mossoul (nord de l'Irak), dessine une image du Père Noël dans un centre commercial en construction, utilisé comme camp de réfugiés à Arbil (Irak), 24/12/2014
Une jeune fille irakienne chrétienne parmi ceux déplacés ayant fui les militants de l'EI à Mossoul (nord de l'Irak), dessine une image du Père Noël dans un centre commercial en construction, utilisé comme camp de réfugiés à Arbil (Irak), 24/12/2014
©REUTERS/Azad Lashkari

Terreur

La jeune irakienne de 12 ans, brûlée dans sa maison par des djihadistes, a eu ces mots juste avant de mourir.

A Mossoul en Irak, les persécutions perpétrées par l'Etat islamique (EI) envers les chrétiens n'ont pas stoppé. 

Cette famille chrétienne du nord de l'Irak n'avait pas payé sa "taxe religieuse" à l'EI. Résultat : leur maison a été incendiée par les combattants du djihad, alors que ses occupants étaient encore à l'intérieur, rapporte le quotidien britannique The Independent le 20 mai.

Selon le récit de l'avocate américaine Jacqueline Issac, membre de l'organisation non gouvernementale (ONG) "Roads Of Success" au Proche-orient, des djihadistes "étrangers" se seraient présentés au domicile de la famille pour collecter l'impôt, les menaçant de régler la taxe ou de quitter les lieux immédiatement. La mère qui les a reçus leur aurait confirmé qu'elle allait payer, mais les aurait priés de patienter quelques instants, sa fille était encore sous la douche.

Les militants de l'EI auaient alors refusé d'attendre, et mis le feu à la maison avec une torche.

Les deux femmes ont réussi à s'échapper, mais la fille, brûlée vive au quatrième degré, décédera de ses blessures quelques heures plus tard.

Dans les bras de sa mère à l'hôpital, ses derniers mots furent : "pardonne-leur".

Les contribuables de cette taxe, la "djizîa", sont normalement des hommes non-musulmans (les "dhimmis"), en âge d'effectuer leur service militaire. En sont exemptées toutes les autres personnes ne répondant pas à ces critères précis, y compris sont qui ne sont pas en mesure de s'en acquitter, pour raisons financières.

En 20 ans, la population de chrétiens chaldéens, syriens orthodoxes et membres de l'église orientale assyrienne serait passée de 1,3 millions de personnes à moins de 400.000 aujourdhui, selon les chiffres du journal britannique The Daily Telegraph.

La semaine dernière, indique The Independent, un ecclésiastique de l'Église d'Irak aurait estimé que la population chrétienne pourrait disparaître de la région d'ici à 5 ans en raison de la menace de l'Etat islamique.

A LIRE AUSSI : Les enfants de l’Etat islamique : comment l’Irak et la Syrie préparent une nouvelle génération de djihadistes

Lu sur The Independent

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