Vengeance
Motion de censure : Cambadélis saisit la Haute Autorité éthique du PS et veut sanctionner les frondeurs
Le parti va se pencher sur le cas des 24 députés socialistes qui ont proposé de renverser leur gouvernement.
Les épées sont de sortie au Parti socialiste. Jeudi, le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, a saisi la Haute Autorité éthique du parti. Cet organe indépendant de la direction devra "statuer" sur un cas de figure sans précédent, celui "des 24 députés socialistes qui ont proposé de renverser leur gouvernement via une motion de censure", selon les mots de Corinne Narassiguin, porte-parole du PS.
Les "frondeurs" ont échoué de peu, mercredi, à déposer une motion de censure avec des élus écologistes et Front de gauche, opposés au projet de loi Travail, recueillant 56 signatures sur les 58 requises. Parmi les signataires socialistes de cette motion, on retrouve plusieurs personnalités, tels que Aurélie Filippetti et Benoît Hamon, anciens ministres de la Culture et de l'Éducation du quinquennat Hollande.
Selon un responsable PS, il s’agit très clairement d’évoquer la "possibilité de sanctions et jusqu'où elles peuvent aller". La date à laquelle la Haute Autorité éthique se tiendra n’est pas encore connue, mais cela devrai se produire rapidement. Le prochain bureau national du PS, son instance dirigeante, se tiendra le 23 mai.
Jeudi, le Premier ministre Manuel Valls avait averti les frondeurs : "Je prends cette tentative pour ce qu'elle est. Elle est grave, même si elle a échoué. Mais leurs signataires sont dans une impasse. Je ne laisserai pas détruire la gauche de gouvernement, la social-démocratie française" avait-il menacé.
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