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Primaire à droite : Nicolas Sarkozy supprime le vote des étrangers
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Coup bas

Contrairement à ce qu'avait prévu le comité d'organisation de la primaire à droite, il n'y aura pas de scrutin électronique pour les électeurs résidant hors de France.

Mardi 4 mai, lors d'un bureau politique des Républicains que l'on devine animé, Nicolas Sarkozy est passé à l'offensive. Alors que ses principaux adversaires étaient absents, l'ancien Président a fait voter l'annulation du vote électronique. Celle-ci était prévue pour les électeurs vivant à l'étranger, et Nicolas Sarkozy, qui ne semble pas tellement compter sur leur soutien, a profité de la position de force de ses troupes pour mettre à bas cette mesure. Celle-ci, pourtant, avait été approuvée et était sur le point d'être appliquée.

Nicolas Sarkozy s'est défendu dans l'Opinion en affirmant qu'il s'agissait d'une mesure allant contre les électeurs des campagnes, qui, eux, ne bénéficiaient pas des largesses accordées aux expatriés. Ces derniers, qualifiés de "golden boys", apprécieront. D'autant plus que nombreux sont ceux qui critiquent cette manœuvre peu subtile ; à commencer par les adversaires directs du Président de la République. Alain Juppé et Bruno Le Maire, surpris par l'offensive, ont fait savoir qu'ils contesteraient la décision auprès de la haute autorité. Frédéric Lefevbre, député des Français de l'étranger et lui aussi candidat, est furieux : il menace même d'organiser son propre vote. 

Avec le plafonnement du coût des primaires qui limite les dépenses au strict nécéssaire (voulu par l'ex-Président) et ce "coup de force" sur le vote, Nicolas Sarkozy semble avoir préparé le terrain pour sa candidature. Brice Hortefeux, le fidèle soutien de Nicolas Sarkozy, relativise en affirmant que "cela n'empêchera pas grand monde de voter en réalité. Si vous prenez la Chine, l'écrasante majorité des votants se concentrent dans les trois plus grosses villes." En somme, la plupart des français résidant à l'étranger pourront voter dans leur ambassade ou leur consulat. La bataille ne fait que commencer.

Lu sur le Figaro

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