Charge
Angela Merkel s'engage contre la montée du Front national, Marine Le Pen crie à l'ingérence
En visite au Lycée français de Berlin, la chancelière allemande a déclaré qu'elle allait "essayer de contribuer à ce qu'évidemment d'autres forces politiques soient plus fortes que le Front national".
Angela Merkel sort de sa réserve sur la vie politique française. Alors que la chancelière allemande était en visite ce mardi au Lycée français de Berlin, elle a glissé quelques mots pour condamner le parti d’extrême droite. "Je vais essayer de contribuer à ce qu'évidemment d'autres forces politiques soient plus fortes que le Front national pour autant qu'on puisse le faire de l'étranger", a-t-elle souligné devant les élèves.
"Mais c'est une force (politique) à laquelle nous devons nous confronter, exactement comme nous avons désormais en Allemagne des forces politiques qui ont un discours très négatif sur l'Europe, quand on voit la rhétorique de l'AfD (le parti populiste de droite Alternative pour l'Allemagne)", a-t-elle renchéri. "Nous devons veiller à ce que l'Europe soit un projet que les gens comprennent. Il faut qu'ils voient que c'est mieux avec l'Europe que sans l'Europe".
Des propos qui ont provoqué la colère du parti frontiste. Dans un communiqué, la présidente du Front national a immédiatement dénoncé des paroles "humiliantes", selon elle. "Pour s'autoriser de tels propos, il faut en effet que la chancelière allemande considère définitivement la France comme son pré-carré et François Hollande comme son vice-chancelier. Hélas, aucune réaction officielle française ne viendra protester contre cette ingérence manifeste de la patronne du gouvernement allemand dans les affaires démocratiques du peuple français."
Le vice-président du FN Florian Philippot a également réagi, à travers un tweet.
Cette ingérence très grave dans notre démocratie montre l'état de soumission de nos gouvernants face à l'Allemagne ! https://t.co/MJrsJXqjex
— Florian Philippot (@f_philippot) 3 mai 2016
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