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Air France : les pilotes rejettent le plan de la direction
©REUTERS/Kham

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Le premier syndicat de pilotes d'Air France a rejeté mercredi le projet d'accord de la direction, proposant une augmentation de la productivité.

Le Syndicat National des Pilotes de Ligne a dit "non" à l'accord social du plan "Perform 2020" voulu par la direction d'Air France, a annoncé Philippe Evain, président du SNPL d'Air France.

Parmi les réformes initialement prévues, une augmentation de la productivité, des mesures de flexibilité et l'embauche de 600 pilotes d'ici à fin 2020.

Le Syndicat, qui représente à lui seul près de 65% des pilotes de la compagnie, exprime son désaccord sur plusieurs aspects du projet, notamment une baisse de la rémunération à l'heure de vol compensée par l'augmentation du temps de travail. Si le but affiché vise à "coller à la saisonnalité" de l'activité de la compagnie aérienne, le plan "Perform 2020" prévoyait aussi de créer des emplois de pilotes, "plus de 3.900 d'ici à fin 2020", contre près de 3.700 prévus mi-2016, par le biais de "plus de 600 embauches" dont "au moins 50" avant la fin d'année, selon le PDG d'Air France Frédéric Gagey.

"En l'état actuel des choses, ce projet était inacceptable", a expliqué à l'AFP Véronique Damon, porte-parole du SNPL, au motif que la compagnie "demandait aux pilotes des sacrifices importants en échange de promesses sur l'emploi et la croissance".

Des pilotes "déjà aux limites" des heures maximales de vol selon Véronique Damon, comme ceux du Boeing 777, qui n'auraient pas pu voler davantage et auraient perdu 8 à 9% de salaire, explique la porte-parole du SNPL.

Ce bras de fer permanent entre les pilotes et leur direction ne date pas d'hier, et ne concerne pas que la compagnie française. En effet, les pilotes de la compagnie allemande Lufthansa multiplient les mouvements sociaux depuis près de deux ans, en opposition aux propositions de ses dirigeants, la dernière en date ayant été émise le 15 avril dernier.

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Lu sur Le Parisien

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