Montebourg ne sera pas exclu du PS selon Hamon

Le PS pensait en avoir fini avec les remous de l’accord signé avec Europe Ecologie-Les Verts. Pas vraiment. Arnaud Montebourg a remis le sujet sur la table jeudi soir, estimant qu’il refuserait d’appliquer "des accords politiques concoctés sur un coin de table à Paris entre deux appareils politiques, dont le nôtre". Le courroux du député de Saône-et-Loire tient essentiellement au fait que la deuxième circonscription du département soit réservée à un candidat EELV. Pour lui, il faut également un candidat socialiste.

Et s’il n’obtient pas gain de cause, Arnaud Montebourg a menacé : "ça ne me gênerait pas d'être exclu du PS. Je crois que j'ai suffisamment donné à ce parti, je l'ai fait suffisamment progresser". Et d’ajouter : "nous allons supporter notre candidat, notre candidate dans le Charolais-Brionnais comme nous l'avons toujours souhaité"

Mais Benoit Hamon a coupé court à la polémique vendredi, assurant que Montebourg ne serait "pas exclu". Le porte-parole du PS n’a pour autant pas manqué de prendre le contrepied d’Arnaud Montebourg, jugeant que l’accord avec EELV n’est "pas n accord de coin de table, c'est un accord politique", portant "notamment sur la transition énergétique". Et d’envoyer une petite pique à son collègue socialiste : "quand on est un dirigeant politique et qu'on appartient à un parti, on met en œuvre les choix de ce parti". Avant de conclure, très directement à l’adresse de son collègue : "il y a parfois des concessions à faire. Mais quel dirigeant politique à un moment n'a pas fait de concession ? Ce qui compte, c'est l'intelligence collective, on n'a jamais raison contre tout le monde". Ambiance.