Au Yémen, Al-Qaïda a pu se créer un véritable mini-Etat en profitant de la guerre civile<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Au Yémen, Al-Qaïda a pu se créer un véritable mini-Etat en profitant de la guerre civile
©Reuters

Dramatique conséquence

Le groupe terroriste tire profit du chaos militaire pour piller et collecter d'énormes taxes.

Les médias parlent beaucoup de l'Etat islamique en Syrie et en Irak, mais une autre organisation terroriste s'est implantée en profondeur dans un pays du monde arabe. Depuis plusieurs mois, Al-Qaïda au Yémen dirige un véritable petit Etat dans l'Etat, profitant de la guerre civile qui fait rage. Le groupe terroriste peut compter sur un énorme trésor de guerre provenant notamment du pillage de la banque centrale et de la collecte d'impôts.

La capitale des djihadistes est Mukalla, une ville portuaire du sud-est du pays, comptant environ 500 000 habitants. Là-bas, l'organisation se comporte en véritable exécutif. Les combattants y ont créé une zone libre d'impôts pour les résidents et Al-Qaïda amasserait deux millions de dollars par jour en taxes sur les produits arrivant ou partant du port. 

Cet essor est la conséquence directe de l'intervention militaire saoudienne dans le pays, des successions de frappes aériennes débutées en mars 2015, une campagne appuyée par les Etats-Unis. L'Arabie saoudite n’a atteint qu’une petite partie de ses objectifs de guerre, et la rébellion houthiste contrôle toujours la capitale, Sanaa. Al-Qaïda profite du chaos militaire pour se renforcer, acuqérir des territoires et devenir de plus en plus riche.

La situation est décrite par les diplomates, des officiels et des résidents de la ville. Mais le plus grave pourrait être que le groupe endoctrine la population. Certains estiment en effet que la partie du Yémen sous la coupe du groupe terroriste est plus stable. Le groupe effectue une importante propagande, se targuant de construire des routes et d'approvisionner les hôpitaux. Le groupe profiterait du ressentiment des Yéménites du Sud, qui se sont depuis longtemps sentis délaissés par l'élite du Nord.

Lu sur Reuters

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !