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Réforme de la Constitution : "J'ai décidé de clore le débat" affirme François Hollande
©REUTERS/Philippe Wojazer

Fin de partie

Comme annoncé par plusieurs médias, le chef d'Etat a décidé de renoncer au Congrès, faute de consensus entre les parlementaires.

Tout ça pour ça. Après 4 mois de polémiques, François Hollande a finalement décidé de renoncer à sa réforme constitutionnelle et donc à la convocation du Congrès. Le chef d'Etat n'avait pas réussi à mettre les députés et sénateurs d'accords, notamment sur la déchéance de nationalité. "Je constate aujourd'hui que l'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un même texte. Je constate aussi qu'une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle" a-t-il expliqué lors d'une allocation à l'Elysée en "déplorant cette attitude". Avant de conclure : "J'ai décidé de clore le débat constitutionnel."

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Jusqu'à ce matin, le Président espérait encore obtenir un accord autour de l'inscription de l'état d'urgence et de la révision du Conseil supérieur de la magistrature, comme évoqué par le président du Sénat Gérard Larcher. Las, une partie de l'opposition s'est opposée à cette révision. L'organisation d'un Congrès autour de l'état d'urgence seul semblait donc trop légère.



Ce renoncement est évidemment un sérieux échec pour le président de la République et les réactions politiques ne manquent pas. A commencer par le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis qui a présenté ses "excuses" aux Français. "Nous n'avons pas convaincu la droite en général et la droite sénatoriale en particulier, de rentrer dans l'union nationale pour renforcer notre droit dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré au cours d'un point presse au siège du PS. 

Manuel Valls a quant à lui dénoncé mercredi l'Assemblée l'"incapacité" de la droite et de la gauche à se rassembler sur la réforme constitutionnelle, disant "regrette(r) amèrement" que la droite sénatoriale ait rejeté la "main tendue" de la gauche.

"La droite sénatoriale s'oppose à une mesure que les Français ont parfaitement compris, l'extension de la déchéance de la nationalité (...) Une mesure voulue par l'opposition, une mesure que le président de la République et l'exécutif, dépassant les frontières partisanes, ont voulu mettre en oeuvre dans un souci d'unité (...) Cette main tendue a été refusée au Sénat et je le regrette amèrement", a déclaré le Premier ministre. 

De son côté, le député (LR) Benoist Apparu a jugé "plutôt sage" la décision de François Hollande. "La morale de cette séquence, c'est qu'il ne faut pas se lancer à l'improviste dans ce type de réforme. On passe trois mois de débats sans fin sur une mesure uniquement symbolique, pour laquelle François Hollande s'est coupé de sa gauche et a organisé un remaniement. Il faut se concentrer avec courage sur des mesures utiles, et pas passer son temps sur des symboles qui ne servent à rien" a-t-il expliqué à France Tv Info. Les frondeurs sont aussi satisfaits de ce recul sur la déchéance de nationalité qu'ils refusaient en bloc. De son côté, Nicolas Sarkozy estime que François Hollande "a créé lui-même les conditions de l'échec. A force de promettre tout et le contraire de tout, la réalité, c'est qu'il condamne le pays au blocage et à l'immobilisme."

Lu sur Libération

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