Réforme de la Constitution : l'opposition des parlementaires pourrait sonner le glas du texte<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Réforme de la Constitution : l'opposition des parlementaires pourrait sonner le glas du texte
©REUTERS / Christian Hartmann

Divisés

Tiraillé entre sa majorité et la droite, François Hollande devra faire le choix de maintenir, ou non, sa réforme constitutionnelle.

Au lendemain des attentats, François Hollande espérait profiter de l'union nationale pour imposer la déchéance de nationalité et l'état d'urgence dans la Constitution. Quatre mois après, les parlementaires n'ont jamais été aussi divisés, notamment sur la première thématique. En ciblant les binationaux, la déchéance avait provoqué une levée de boucliers à gauche, dont les élus craignaient une discrimination. L'idée était donc d'imposer cette déchéance à tous les Français, binationaux ou non.

Cette fois, c'est la droite qui s'oppose, comme l'a rappelé Nicolas Sarkozy, invité ce mercredi sur Radio Classique et Paris Première. "Nous disons très simplement : François Hollande, si vous voulez la déchéance de nationalité, nous la voulons avec vous, nous la voterons, mais ne créez pas des apatrides" insiste le patron des Républicains. "Appliquez la déchéance de nationalité pour les binationaux. C'est du bon sens et c'est d'ailleurs très exactement le texte de ce qu'avait dit François Hollande avant de s'empêtrer dans ses discussions avec sa majorité" rappelle-t-il avant de préciser son analyse : "le dernier individu qui a été arrêté en Belgique (Salah Abdeslam, NDLR) est français, hélas. Il est français. Si vous lui retirez la nationalité, vous êtes obligé dans le même temps de lui donner un titre de séjour parce que où est-ce que vous expulsez quelqu'un qui n'a que la nationalité française dont vous retirez la nationalité française ?"

Voilà donc François Hollande pris entre deux feux. Ce mercredi, le président de la République reçoit Claude Bartolone et Gérard Larcher pour tenter de trouver une solution. S'il veut sa réforme, le chef d'Etat pourrait bien reculer sur la déchéance et se contenter d'inscrire l'état d'urgence, éventuellement complétée par une réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Certains élus PS, interrogés par Le Point, estiment que le texte est définitivement enterré. François Hollande, pressé, pourrait prendre une décision dans les heures ou les jours qui viennent. 

Lu sur Le Point

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !