Brésil : Lula revient aux affaires pour sauver le gouvernement de Dilma Rousseff (et peut être échapper à la justice...)<!-- --> | Atlantico.fr
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©Reuters

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Il devient "ministre d'Etat, chef de la maison civile", en charge notamment de la politique économique.

Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président très populaire du Brésil de 2003 à 2010, est revenu aux affaires. Il a été nommé par Dilma Rousseff, l'actuelle présidente, "ministre d'Etat, chef de la maison civile", autrement dit le premier poste du gouvernement, qui se rapproche de celui de premier ministre dans notre système. Il aurait demandé d'avoir notamment le contrôle sur la politique économique en échange de son retour aux affaires.

Le Brésil est actuellement en crise politique grave, et le fait pour un ancien président populaire de revenir aux affaires est vu comme un coup de poker de Rousseff pour tenter de retourner la situation. Lula fut le mentor de Rousseff, et c'est parce qu'il l'a poussée qu'elle a pu devenir présidente. Depuis, l'économie du Brésil a beaucoup ralentie, la sécurité n'est pas assurée, les infrastructures et les services publics sont de mauvaises qualités, et la concentration du gouvernement sur des grands spectacles comme la coupe du monde ou les jeux olympiques a renforcé la perception de beaucoup de brésiliens que le gouvernement est loin de leurs préoccupations. Le gouvernement est également empêtré dans des scandales de corruption.

Mais il y a également un autre intérêt objectif pour Lula de revenir : il échappe ainsi, au moins temporairement, aux juges, les ministres n'étant pas redevables devant les juridictions ordinaires mais devant un tribunal politique spécial. Lula est en effet impliqué dans le gigantesque scandale de corruption autour de Petrobras, la compagnie pétrolière publique, et a été mis en examen pour corruption et blanchiment d'argent. 

Un choix qui risque donc de tarnir son image d'icône de la gauche et d'une phase prospère de l'histoire du Brésil à double titre : si cette phase est un échec politique, et s'il s'avère qu'il a rejoint le gouvernement pour des motifs personnels...

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Lu sur France TV Info

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