Loi Travail : les nouvelles concessions de Manuel Valls<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Loi Travail : les nouvelles concessions de Manuel Valls
©Reuters

Réforme

"Nous avons modifié le texte final, et nous l'avons amélioré," a déclaré le premier ministre.

C'était prévu : Manuel Valls devait dire ce lundi 14 mars aux partenaires sociaux quelles modifications il entendait apporter à la loi El Khomri à la suite des mouvements sociaux de la semaine dernière. Le gouvernement a toujours dit que s'il refusait de retirer le projet, il était néanmoins ouvert à des négociations. Le premier ministre avait promis de ‘’corriger, rectifier, changer ce qui doit l’être, lever les ambiguïtés et répondre aux interrogations.’’ Après ses concessions, et demandé aux partenaires sociaux de donner un "nouveau départ" au texte.

Parmi les principales nouvelles dispositions : 

  • Fin du plafonnement des indemnités prud'homales. C'était la disposition qui choquait le plus, y compris les syndicats réformistes. Dorénavant, le barême des indemnités sera seulement "indicatif".

  • Maintien des nouveaux critères de licenciement économique. Autre disposition phare : la loi prévoyait d'élargir les conditions dans lesquelles une entreprise peut avoir recours au licenciement économique. Là le gouvernement ne recule pas, même s'il précise que ces nouveaux critères feront l'objet d'un contrôle "accru" du juge.

  • Le plafond du compte formation sera relevé de 150 à 400 heures pour les travailleurs non qualifiés.

Lors de sa conférence de presse au sujet du projet, Manuel Valls a précisé que "les entreprises ont besoin de souplesse", une souplesse qui "permet de mieux répondre aux attentes des clients." Il veut permettre cette souplesse sans créer un "rapport de force défavorable aux salariés" au sein de l'entreprise, et veut "rassurer" les salariés sur le contenu de la loi. 

Ce lundi soir, Manuel Valls sera l'invité du JT de France 2, tandis que Myriam El Khomri sera sur TF1. La CFE-CGC décidera le 21 mars si le projet a été suffisamment remanié. "Renoncer serait suicidaire", estime Alexandre Saubot, négociateur du Medef. La CGT, la FO et l'Unef continuent de demander le retrait de la loi. La CGT prévoit de nouvelles actions le 31 mars. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !