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Loi El Khomri : Martine Aubry exige "beaucoup de modifications" mais pas le retrait du texte
©Reuters

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A l'issue d'une réunion au siège du Parti socialiste lundi soir, la maire de Lille a expliqué que cette réforme était en l'état "extrêmement dangereuse".

Pas de retrait mais "beaucoup de choses à modifier". Martine Aubry a répété que  la réforme du Code du travail ne lui convenait pas en l’état, mais elle n’a pas réclamé le retrait pur et simple du projet de loi. Lundi 7 mars au soir, Myriam El Khomri a défendu son avant-projet de loi sur le droit du travail devant le bureau national du Parti socialiste. La discussion a duré trois heures avec quelque 35 interventions, et les participants ont qualifié le ton de "courtois". En face de la ministre du Travail, figurait notamment une des plus farouches opposantes à sa réforme : Martine Aubry.

"J’ai expliqué à Myriam El Khomri que sa réforme du code du travail n’améliore pas la compétitivité des entreprises et qu’elle n’accroît pas la protection des salariés, elle est extrêmement dangereuse" a expliqué la maire de Lille à l’issue de la réunion, ajoutant : "Il y a beaucoup de choses à changer, on ne peut pas se contenter de deux ou trois petites modifications, en disant : -Vous voyez, on l’a amélioré, on a écouté tout le monde-."

"Qu'on se donne encore un peu de temps", a encore plaidé l'ancienne secrétaire du PS, qui avait provoqué une tempête médiatique il y a  quelques jours en publiant dans Le Monde une tribune au vitriol contre l’exécutif. "Que nous retravaillions pour faire que ce projet de loi soit un vrai projet moderne qui, à la fois, améliore la compétitivité des entreprises et crée de nouvelles protections pour les salariés". Selon elle, il faut "mettre le paquet sur la formation, sur la recherche, sur l'innovation. Il faut que les salariés se sentent bien dans l'entreprise si l'on souhaite qu'ils y soient attachés et qu'ils améliorent encore leur compétitivité".

Les différences entre socialistes sont-elles réconciliables ? Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti, a estimé que "la philosophie globale du texte, avec plus de souplesse pour les entreprises et plus de sécurité pour les salariés, est partagée par tous les socialistes". Il a toutefois concédéqu'il fallait "des modifications".

Lu sur Le Monde

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